Le Limousin, l'une des bases arrières de l'ETA

Capture d'images de bidons explosifs ETA sur Euskal TV
Pendant de nombreuses années, le Limousin a servi de "base arrière" pour l'organisation séparatiste basque. ©F3 Limousin

Samedi 8 avril 2017, l'ETA doit remettre à la justice la liste de ses caches d'armes via des "artisans de la paix" issus de la société civile française. Pendant plusieurs décennies, le Limousin a été l'une des bases arrières de l'organisation séparatiste basque.

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L'organisation séparatiste basque ETA (Euskadi Ta Askatasuna) s'est engagée à remettre à la justice la liste de ses caches d'armes en France le 8 avril 2017 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) via des "artisans de la paix" issus de la société civile française. 

L'ETA avait annoncé en octobre 2011 l'abandon définitif de la lutte armée contre l'Etat espagnol, qui a fait plus de 800 morts en quarante ans. Elle aurait caché environ 130 armes de poing et deux tonnes d'explosifs, principalement en France, selon des experts de la lutte antiterroriste.

Le Limousin a été l'une des bases arrières de l'ETA pendant plusieurs dizaines d'années, notamment en Creuse :

  • Le 13 novembre 2000, Alberto Felix Lopez de la Calle, considéré comme le numéro 2 de l'organisation, s'évade de sa résidence surveillée à Aubusson. Après 4 ans de cavale, il sera finalement interpellé dans un gîte rural, en Charente. Il a été condamné en 2012 à 81 ans de prison en Espagne pour assassinats.
  • En juin 2002, toujours à Aubusson, après une course-poursuite avec la gendarmerie, deux hommes sont arrêtés, un fusil et un pistolet automatique retrouvés dans leur voiture. Selon la presse espagnole, l'un d'eux serait l'auteur de plusieurs meurtres.
  • En novembre de la même année, un homme est arrêté à l'hôpital de Limoges, après s'être blessé en manipulant des explosifs. L'homme serait l'un des formateurs des jeunes militants Etarras. Quelques jours plus tard, un véhicule est volé à Vallière en Creuse, il sera retrouvé 4 mois plus tard en Espagne, bourré de 400 kilos d'explosifs.
  • En février 2004, dans un appartement du quartier du Roussillon à Limoges, deux membres de l'ETA sont arrêtés, ils feraient partie du commando "Biscaye", branche très violente de l'organisation. L'un d'entre eux était suspecté d'avoir organisé plusieurs attentats à la bombe.
  • Quatre mois plus tard, gros coup de filet, toujours Limoges : quatre hommes sont interpellés boulevard Bel-air. L'un deux serait le responsable de la formation et du recrutement des militants.
Pendant quelques année, entre 2004 et 2010, les ettaras se font plus discrets en Limousin. 

En octobre 2011, après 18 heures de course-poursuite et d'échange de tirs (un gendarme creusois avait été légèrement blessé par balle), un jeune couple d'Etarras est arrêté à Croze, en Creuse : Oier Gomes Mielgo, considéré comme l'un des responsables logistique de la cellule terroriste et Itziar Moreno Martinez, deux membres de l'organisation séparatiste basque ETA, résolus à tuer pour échapper à l'arrestation. Ils ont été condamnés à 15 ans de prison pour tentative de meurtre en septembre 2016.
En Corrèze, en mai 2013, deux hommes ont été arrêtés dans un hôtel du centre-ville de Brive, parmi lequels l'un des plus grands experts en explosifs de l'ETA. 
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