Le mois d’août touche à sa fin, et les météorologistes font désormais le bilan de ces 3 derniers mois caniculaires. Sur l’ensemble de la France, l’été 2022 est le deuxième plus chaud jamais enregistré, tout comme dans les 3 départements du Limousin.
Les vagues de chaleurs successives n’ont épargné aucune région de France et, sur tout l’hexagone, les mois de juin, juillet et août ont affiché des températures moyennes de 2,3°C au-dessus des normales de saison. Sur nos territoires, la différence est encore plus flagrante.
5 degrés au-dessus des normales de saison en Creuse
En Creuse par exemple, la température moyenne maximale de ces 3 derniers mois a été de 28°C, alors que les normales de saison dépassent légèrement les 23°C, soit un différentiel de quasiment 5 degrés. A Brive, le thermomètre a affiché en moyenne 30,9°C au plus chaud de la journée, soit 4 degrés de plus que les normales de saison. En Haute-Vienne, la différence s'approche des chiffres nationaux : 26°C cet été contre 23°C pour les normales de saison.
Si ces températures moyennes sont impressionnantes, elles sont cependant plus basses d'un degré que celles enregistrées au cours de l’été 2003 en Creuse et en Haute-Vienne. En Corrèze, les données sont équivalentes à la canicule de 2003. Selon les données de Météo France, la saison estivale 2022 se place en deuxième position des étés les plus chauds car ses nuits ont été un peu plus fraîches qu'en 2003.
Un été de records en Haute-Vienne
2022 a été marqué par plusieurs records en Limousin. La Haute-Vienne a, par exemple, connu 30 jours au-delà de 30°C, et 10 jours où le thermomètre a dépassé les 35°C. A Limoges, la station météorologique de Bellegarde a enregistré une température record de 38,2°C le 18 juillet dernier. Guéret et Brive ont conservé leurs records du 23 juillet 2019 où il avait fait jusque 38,7°C en Creuse et 42,1°C dans la cité gaillarde.
Les futurs étés s'annoncent tout aussi chauds
Le thermomètre n’a pas fini de s’affoler d’après une étude publiée par Météo France et l’Insee cette semaine. Elle prévoit de nombreux étés particulièrement chauds d'ici 2050. En préambule du document paru, l’Insee explique que « les simulations climatiques les plus récentes confirment qu’au cours des étés des trois prochaines décennies, le nombre de journées et de nuits anormalement chaudes augmentera notablement. » L’Institut national de la statistique et des études économiques précise ensuite quels territoires seront les plus touchés en France.
En Nouvelle-Aquitaine, 13% de la population vivra sur des territoires où les anomalies de chaleur en journée seront les plus fréquentes (plus de 20 jours par été). Et la plupart des personnes concernées seront des habitants de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne.