Un assesseur FN a été expulsé par la police d'un bureau de vote à Agen, ce dimanche matin, lors du second tour de l'élection présidentielle. Il s'en serait pris verbalement à d'autres membres du bureau.
Ce dimanche 7 mai, les Français étaient appelés aux urnes pour le second tour de l'élection présidentielle. Un vote qui ne s'est pas déroulé sans encombre dans un bureau de vote d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, département qui a placé Marine Le Pen en tête du premier tour, dimanche 23 avril.
En effet, un assesseur FN a été expulsé du bureau, après une altercation avec d'autres membres. L'homme de 45 ans aurait notamment mis en cause la validité des bulletins qui arboraient des petits points noirs, puisqu'en papier recyclé. Il aurait également pris des photos des listes d'émargement, malgré des rappels à l'ordre d'autres membres du bureau de vote.
Par ailleurs, l'assesseur aurait interpellé des électeurs en leur intimant de ne pas voter pour un scrutin qui serait de toute façon "invalidé". Le ton est alors monté et le président du bureau a fait appel à la police, qui a expulsé l'homme, montrant une resistance passive.
Il a été conduit menotté au commissariat, et remis en liberté une heure plus tard sur ordre du parquet. L'homme devrait faire l'objet d'une convocation judiciaire ultérieure. De son côté, le président du bureau devrait transmettre l'incident à la commission de recensement des votes.
Contacté par l'AFP, le secrétaire départemental du FN Etienne Bousquet-Cassagne a déclaré se "désolidariser" de l'individu, qui manifestement était "là pour semer la zizanie, et sur lequel la police a bien fait d'intervenir". Il a assuré ne pas connaître l'homme, originaire du Marmandais, mais a assuré que s'il s'avère effectivement encarté au FN, une "procédure d'exclusion" sera initiée.