Le Comité national de liaison des harkis a demandé aux candidats à la présidentielle de s'engager à reconnaître la "responsabilité de l'Etat français dans l'abandon et le massacre des harkis", suite à la guerre d'Algérie. Ils demandent également le versement de réparations financières.
"Je souhaite que le futur président de la République reconnaisse la responsabilité de l'Etat français dans l'abandon et le massacre des harkis après la guerre d'Algérie ainsi que leurs mauvaises conditions d'accueil en France", a expliqué le président du Comité national de liaison des harkis, Boaza Gasmi.
Pour cela, un colloque sera organisé ce samedi 18 mars à Agen, où tous les candidats à la présidentielle seront invités à se positionner sur cette question.
"François Hollande a fait un discours dans ce sens le 25 septembre dernier aux Invalides mais c'est insuffisant pour le comité" car "malheureusement il n'y a pas eu de suite", estime-t-il.
Son comité demande par ailleurs une "loi-cadre et des réparations financières", dont ils veulent "définir le montant".
"Nous avons eu des échanges avec des membres des équipes de Macron, Le Pen, Fillon et Hamon. J'espère que ces candidats seront représentés samedi à Agen (...), les harkis et leurs descendants représentent 1,5 million d'électeurs, ce qui n'est pas rien", a affirmé M. Gasmi.