"Au réveil, je me suis dit que j'avais 49 ans et que je n'étais pas cuit !", Didier Plessiet, le sellier miraculé

Ce quinquagénaire, qui a organisé une vente aux enchères de voitures de collection ce week-end, a survécu à plusieurs semaines de coma. Leçon de vie : Il fait dorénavant ce qu'il a envie de faire et ne manque pas d'initiatives.

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"C'est une première dans la région !", jubile Didier Plessiet. Cet habitant de Villeneuve-sur-Lot a organisé samedi 15 avril une vente aux enchères de 45 voitures au château Sainte-Foy d’Anthé.

Le sourire en façade de sa carcasse imposante témoigne d'une réelle satisfaction pour le Nordiste d'origine, qui, en un demi-siècle, a connu mille vies. Tout aurait pourtant pu s'arrêter il y a deux ans, après des "soucis de santés". Un doux euphémisme pour évoquer quelques semaines passées dans le coma. "Les médecins m'avaient condamné, mais je suis debout", témoigne Didier Plessiet qui s'est, peu à peu, remis.

Avant cet accident, le Villeneuvois, sellier de profession et habitué à rénover les intérieurs en cuir des voitures, a travaillé comme "cadre chez Hermès" avant de rejoindre Bugatti, sa "carte de visite". "J'ai même mis au point la Bugatti Veyron en 2008, désignée comme l'un des plus beaux objets roulants de la décennie par le magazine Capital !", fanfaronne-t-il. Didier Plessiet s'est ensuite installé à son compte pendant sept ans, avant ses ennuis de santé. 

"La vie est courte"

"Au réveil, je me suis dit que j'avais 49 ans et que je n'étais pas cuit !", poursuit l'intéressé, qui s'est "retapé" (sic) chez sa sœur à Montcuq (Lot). 
Avec pour moteur sa passion pour l'automobile, il crée une sellerie, La Planète des Sièges, dans un hangar villeneuvois en octobre 2021. "On a un proverbe : vous ouvrez la porte, c'est notre domaine !", rigole Didier Plessiet, plutôt habitué à travailler sur des modèles anciens. En parallèle, le miraculé continue de travailler, à distance, comme consultant pour la carrosserie Lecoq à Paris. "Ils ont attendu que je sorte du coma pour me reprendre !", salue le sellier, reconnaissant.

"En me réveillant, je me suis dit : il reste peut-être 3 ans, 5 ans, 10 ans, on fait ce qu'on a envie de faire, car la vie est courte, philosophe-t-il. On le sait maintenant, puisqu'on a un peu été voir de l'autre côté où c'est plutôt triste !" Requinqué à l'image de ses voitures, il se gargarise désormais d'avoir dépassé le nombre d'entrées prévues pour la première journée de ventes aux enchères. En attendant, peut-être, de remettre le couvert dans un autre château de la région.

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