Le sénateur et président du conseil général du Lot-et-Garonne examine en ce moment la réforme territoriale voulue par le gouvernement. L'élu socialiste se félicite du discours de Manuel Valls devant leur assemblée mardi 28 octobre. Les départements ne seraient plus amenés à disparaître.
Comme tout bon élu socialiste, Pierre Camani soutient la réforme territoriale souhaitée par François Hollande et mise en oeuvre par Manuel Valls. Mais comme tout bon élu affecté par les changements prévus par le projet de loi, le sénateur et président du conseil général du Lot-et-Garonne défend son pré carré.
S'il estime approprié que les conseils généraux disparaissent dans les zones fortement urbanisées, le socialiste estime que l'échelon est indispensable dans un département aussi rural que le sien, le Lot-et-Garonne.
Les départements et l'espace rural
Son rôle de soutien aux communes, aux intercommunalités mais aussi et surtout en matière de solidarité (les conseils généraux gèrent par exemple l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie) ne saurait disparaître.
Simplification du mille-feuilles territorial
Cependant, le lot-et-garonnais reconnaît que l'organisation actuelle n'est pas satisfaisante. Le mille-feuilles administratif avec les larges compétences allouées aux différentes collectivités entraînent inefficacité et coûts structurels importants. Une simple redéfinition des prérogatives de l'Etat, du conseil régional, du département, de l'intercommunalité et des communes permettrait de substantielles économies. Le nombre d'élus ne diminuera pas
Cependant, il n'y aura pas d'économies réalisées sur le nombre d'élus. Au point où en est la réforme (examinée en seconde lecture par le Sénat), le texte prévoit moins de cantons... mais autant d'élus qu'auparavant. Les deux "titulaires" devront en revanche obligatoirement respecter la parité.Les débats parlementaires illustrent la difficulté des deux assemblées à voter un texte qui réforme l'organisation politique territoriale, soit le propre avenir des députés et sénateurs qui cumulent pour la plupart, mandat local et national.
L'Association des Départements de France réunit à Pau les 6 et 7 novembre devrait en toute logique dire tout le bien qu'elle pense de la réforme territoriale... amputée du volet qui prévoyait la disparition des départements.