Passage d'Agen (47) : fraude électorale confirmée en appel pour le maire

La peine a été alourdie pour Jean Barrull. La cour d'appel d'Agen condamne l'élu à 10 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inéligibilité pour des procurations frauduleuses lors du scrutin municipal de 2008. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le maire (DVD) du Passage (Lot-et-Garonne), Jean Barrull, condamné en première instance à 5 mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour complicité de fraude électorale lors du scrutin municipal de 2008, a été condamné en appel à Agen à 10 mois avec sursis et 3 ans d'inéligibilité.

Reconnu coupable de faux sur 35 procurations, soit onze de plus que ce qui avait été retenu en première instance, M. Barrull devra en outre payer 10.000 euros d'amende et 3.000 euros au profit du candidat PS à l'origine de la plainte, Thierry Lacan, battu de 104 voix lors du scrutin des 9 et 16 juin 2008 au Passage, commune d'environ 9.000 habitants.

L'arrêt de la cour d'appel d'Agen va au-delà des réquisitions de l'avocat général qui avait réclamé lors de l'audience du 12 novembre la confirmation du premier jugement.
Criant au "scandale", M. Barrull a annoncé son pourvoi en cassation, un pourvoi suspensif qui devrait permettre à l'élu de continuer à siéger à la tête du conseil municipal jusqu'à ce que l'affaire soit jugée devant la plus haute juridiction française.



Selon la justice, plusieurs procurations utilisées entre les deux tours du scrutin étaient entachées d'irrégularités: mandants qui ne se sont pas déplacés au commissariat, signatures fausses ou manquantes, mandants n'ayant pas exprimé leur désir de voter, absence de consignes de vote...
Jugé en première instance aux côtés de dix autres prévenus, dont sept membres de son conseil municipal, M. Barrull avait été condamné à 5 mois de prison avec sursis et 2 ans d'inéligibilité.
Un policier à la retraite avait alors été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour "faux dans l'établissement de procurations et usage de faux". Six autres personnes, dont quatre élus, avaient été condamnées à des peines allant de 500 euros d'amende à quatre mois de prison avec sursis pour complicité de faux. Trois prévenus ont été relaxés. Seul Jean Barrull avait fait appel du jugement.

Lundi, l'élu et son avocate ont également indiqué avoir déposé en fin d'année une requête devant le tribunal administratif visant le ministère de l'Intérieur pour "faute de l'Etat", M. Barrull estimant que, dans cette affaire, la pleine responsabilité incombait au commissariat d'Agen en matière de gestion des procurations à l'époque.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information