" il faut qu'il s'écarte complètement de la vie politique", a estimé le maire UMP de Bordeaux sur Canal+, parlant d'une "question de morale ".
A propos de l'affaire du compte suisse de Jérôme Cahuzac, l'ancien Premier ministre a estimé qu'il restait " des questions " auxquelles le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, devait répondre " de façon plus explicite qu'il ne l'a fait ".
M. Cahuzac a commis "une faute inqualifiable", selon M. Juppé. "Maintenant, il redresse apparemment la tête et prétend rester sur son siège de député. C'est inacceptable", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les moyens d'éviter à l'avenir ce genre d'affaire, M. Juppé a indiqué qu'il fallait " sans doute être plus vigilant dans le choix des principaux responsables des grands postes " comme le ministère de l'Economie ou du Budget.
Il a cité l'exemple de " procédures d'audition " aux Etats-Unis pour les candidats à certaines fonctions.
Selon M. Juppé, il n'est pas forcément nécessaire de légiférer à nouveau, mais plutôt de faire appliquer celles qui existent.
Quant à l'idée d'un référendum, avancée par le PS, M. Juppé a estimé qu'il risquerait fort de " se transformer en question de confiance pour ou contre le gouvernement ".