Des centaines de personnes se sont rassemblées au cri de "Liberté" et "Dignité" contre l'extension du pass sanitaire et l'obligation pour les soignants de se faire vacciner à Poitiers et à la Rochelle.
Alors que le pass sanitaire sera obligatoire dès le 21 juillet dans les grands lieux de culture et de loisirs et dès le 1er août dans les restaurants, les cafés et les centres commerciaux, des manifestations ont eu lieu un peu partout en France et notamment en Poitou-Charentes.
À La Rochelle, l'esplanade devant l'Aquarium était noire de manifestants venus "pour conserver (leur) droit le plus fondamental depuis 1789 : la liberté". Un mot que les manifestants ont d'ailleurs scandé affirmant leur volonté "d'avoir le choix". Au micro, une personne revendique "nous ne voulons pas être des rats de laboratoire".
Sur les pancartes, figurent des slogans comme "nous ne sommes pas de la chair à pognon" et "anti-vaccins et pro vaccins, vous ne nous diviserez pas". Dans le cortège, peu de masque en dépit de l'arrêté prefectoral en vigueur. Des personnels soignants étaient présents pour exprimer la "colère noire" des blouses blanches.
Une "hérésie"
À Poitiers, une manifestation identique s'est tenue en début d'après-midi sur la place de l'hôtel de ville avec plusieurs centaines de personnes, pour la plupart non masquées, venues dénoncer une "dictature sanitaire".
Dans le cortège, certains remettent en cause l'existence même de la pandémie. Un retraité explique qu'il est là pour que ses enfants et ses petits-enfants "puissent vivre dans la liberté". Accompagné de son épouse, il dénonce une "hérésie".
"Pour moi, ce virus n'existe pas, c'est pas vrai, et il n'a pas fait autant de morts qu'on le dit." Son épouse acquiesce ; elle affirme ne pas être contre le vaccin mais s'inquiéter des conséquences. "Ca modifie le sang et le génôme, que vont devenir nos enfants ? Vont-ils encore pouvoir procréer ?"
Selon les derniers chiffres communiqués par Santé Publique France, l'épidémie repart à la hausse en Nouvelle-Aquitaine et notamment dans les départements littoraux. La Charente-Maritime affiche par exemple un taux d'incidence de 63,5 cas de covid-19 pour 100.000 habitants, alors qu'il n'était que de 23 en début de semaine.