La militante basque Aurore Martin extradée en Espagne

Arrêtée jeudi à la demande de Madrid, elle a dans la foulée été remise aux autorités espagnoles devant lesquelles elle doit comparaître prochainement

Société
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La militante basque française Aurore Martin, interpellée jeudi en France et extradée vers l’Espagne, a été remise dans la soirée aux autorités espagnoles, a annoncé le ministère de l’Intérieur à Madrid. Les gendarmes français qui l’avaient arrêtée dans l’après-midi lors d’un contrôle routier fortuit à Mauléon, en Pyrénées-Atlantiques, agissaient en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par Madrid.

Aurore Martin «a été transférée à la frontière pour effectuer son extradition vers l’Espagne» et sera transférée «dans les prochaines heures dans les locaux de la Garde civile à Madrid pour être ensuite présentée à l’Audience nationale», la principale juridiction pénale d’Espagne, a indiqué le ministère dans un communiqué publié dans la soirée.

Cette arrestation s"est faite en exécution d’un mandat d’arrêt européen (MAE) de l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet. Elle avait fait l’objet d’une première tentative d’arrestation à Bayonne le 21 juin 2011, avortée à la suite de l’intervention de dizaines de militants accourus en solidarité, au point que les forces de l’ordre avaient renoncé.

Aurore Martin est visée depuis le 13 octobre 2010 d’un MAE émis par un magistrat de Madrid pour «faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme», en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna, considéré en Espagne comme la branche politique de l’organisation séparatiste basque ETA. Entrée en clandestinité le 21 décembre 2010, Aurore Martin était par la suite réapparue publiquement à la faveur de quelques manifestations au Pays basque.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg a rejeté en mai le recours de cette indépendantiste contre le mandat d’arrêt, sans motiver sa décision. Son interpellation intervient alors que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a indiqué lundi que la France poursuivra «avec fermeté» son combat contre l’ETA tant qu’elle n’aura pas déposé les armes. Deux militants présumés de l’ETA ont par ailleurs été arrêtés dimanche à Mâcon, dont Izaskun Lesaka Argüelles, figure majeure du groupe armé séparatiste basqueuteur.

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