"Il vaut mieux arrêter les frais" à Notre-Dame-des-Landes, le projet controversé d'aéroport, a jugé dimanche la ministre de l'Environnement
Ségolène Royal.
"Est-il pertinent de faire prendre des risques pour une infrastructure inadaptée, comme l'ont dit les experts indépendants? N'y a-t-il pas actuellement d'autres priorités pour la nation"?, interroge la ministre, également en charge des Transports.
Je comprends l'exaspération devant l'occupation illégale du terrain, mais ma conception de l'Etat est qu'il doit être médiateur et aider chaque partie à sortir des postures
La ministre, défavorable de longue date à une expulsion par la force des zadistes occupant le site de l'aéroport, franchit un pas de plus dans son opposition au Premier ministre Manuel Valls, qui a assuré mardi que l'évacuation des occupants du site "se fera(it)" dès "cet automne", malgré "des craintes de violences".
Interrogé sur France 3, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a entretenu le flou sur les intentions de l'exécutif, jugeant
nécessaire de "prendre en compte" à la fois le résultat du référendum et la situation sur place. "Le problème, c'est que pour faire cet aéroport, vous savez ce que ça nécessite (...) C'est l'engagement d'un bras de fer violent", a déclaré M. Le Foll, insistant
sur les risques de "débordements" en cas d'évacuation du terrain.