Pays Basque : une commission de la société civile pour accélérer le processus de paix

Deux associations nationalistes au Pays basque ont présenté lundi à Saint-Sébastien une commission issue de la société civile pour " impulser le processus de paix ", sur fond de rumeurs insistantes d'un prochain dépôt des armes par l'organisation indépendantiste ETA.

" La commission sera chargée de gérer une série de recommandations telles que le désarmement (...) le démantèlement de structures militaires de l'ETA,
la réinsertion des personnes incarcérées (...) avec les institutions, les partis et les acteurs impliqués dans le processus de paix ", ont précisé lors d'un point presse des responsables de Bake Bidea et Lokarri, le deux associations à l'origine de cette initiative.

" Nous avons soutenu la création de ce groupe de personnalités en provenance de divers horizons sociaux (...) conscients qu'il faut élargir les espaces de dialogue (...) et accorder un rôle central à la population ", ont-ils ajouté.
La commission est composée de huit personnes : Jordi Armadans, directeur de FundiPau (association catalane pour la défense des droits de l'Homme), Garbiñe Biurrun, juge au Pays basque espagnol, Henri D'Uhalt, ancien magistrat français, Nazario Oleaga, bâtonnier du barreau de Biscaye, Fernando Armendaritz, membre d'organisations des droits de l'Homme, Anne-Marie Bordes, ex-journaliste du quotidien français Sud Ouest, Maite Perez Larumbe, collaboratrice de presse, et Michel Tubiana, avocat et président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme.
Jordi Armadans, Garbiñe Biurrun et Michel Tubiana étaient absents lors de la présentation.

ce qui nous unit est le fait que nous
nous soucions du processus de paix et que nous voulons nous y investir

Des membres de la commission ont lu un texte en basque, en espagnol et français, soulignant que " ce qui nous unit est le fait que nous
nous soucions du processus de paix et que nous voulons nous y investir
".
L'initiative de Bake Bidea et Lokarri intervient au moment où des rumeurs sur une éventuelle remise des armes dès janvier par l'ETA se font de plus en plus insistantes dans certains médias espagnols.
Une commission internationale qui comprend notamment l'ex-ministre sud-africain Ronnie Kasrils, l'ex-secrétaire général d'Interpol Raymond Kendall et Chris Maccabe, qui a participé au processus de paix en Irlande du nord, avait affirmé en mai 2012 avoir établi des contacts directs avec ETA et que l'organisation était prête à " dialoguer ". Cette commission de vérification n'a jamais été reconnue par Madrid.
Tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, l'ETA
avait annoncé le 20 octobre 2011 qu'elle mettait fin définitivement à la violence.
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