Le lycée français de Bilbao au Pays basque espagnol est une institution dans la capitale économique du Pays basque. De la maternelle à la Terminale, près de 1000 élèves y font leurs études, comme s'ils étaient dans n'importe quel établissement français.
C'est en 1933 que le lycée français de Bilbao voit le jour. A l'époque, la ville se transforme fortement et rapidement, métallurgie et chantiers navals attirent des travailleurs, et des hommes d'affaires de toute l'Europe.
Situé lors de sa création, dans le centre-ville, le lycée se trouve désormais sur les hauteurs, près de l'aéroport de Loiu.
On l'appelle "lycée" ou "colegio", mais en réalité, on peut y suivre une scolarité complète, de la maternelle à la terminale. Les programmes sont ceux de l'éducation nationale. La langue des cours est le français.
"Dès qu'ils rentrent dans la classe, ils savent que l'on parle français, ils changent automatiquement, même si à la récré, avec les copains, c'est la langue maternelle qui revient" Perrine Mazenq, professeure des écoles.
La scolarité coûte entre 500 et 700 euros par mois. Les parents d'élèves font donc un choix éducatif fort, et exigeant, en choissisant le modèle français.
L'éducation espagnole recherche le par coeur. L'éducation française m'a appris à réfléchir. C'est ce que cherchaient mes parents, et c'est ce que je veux aujourd'hui pour mes enfants" Tania Ferré, ancienne élève et parent d'élèves.
Camille Ribeyrolle, après sa troisième à Anglet, a décidé de faire son lycée à Bilbao. Ainsi, elle a atteint un niveau très haut en espagnol, et s'ouvre également les portes des universités ibériques. Elle obtiendra en fin d'année, un "double bac", français, et espagnol. Et deux fois plus de possibilités pour ses études supérieures.
Au delà des études, Camille a aussi vécu une éventure humaine."J'ai appris à m'adapter, à rencontrer de nouvelles personnes, à m'intégrer ans une nouvelle culture... c'est enrichissant"
Dix pour cent des élèves sont des enfants d'expatriées. Honduras, Vietnam, Madagascar, Honk-Kong puis Bilbao.... au gré des mutations professionnelles des parents... certains enfants ont déjà fait le tour du monde...
Pour ces familles en perpétuel déménagement, le réseau des 500 lycées français du monde, permet aux enfants de suivre une scolarité régulière, avec les même programmes, et ce, quelques soit le pays dans lequel ils résident.
"On sait que si on rentre en France, ou s'ils plus tard veulent étudier en France, il n'y aura aucun problème. C'est un critère à prendre en compte, lorsque l'on fait le choix de partir" Laurence Vu Huy Dat. Maman expatriée à Bilbao.
En savoir + sur le site de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.