Après un hiver particulièrement meurtrier pour les abeilles, de nombreux éleveurs peinent à joindre les deux bouts. La région Nouvelle-Aquitaine a débloqué une aide de 700 000 euros, en plus d'un financement de 3 millions d'euros réparti sur tout le territoire et délivré par l'Etat.
L'hiver 2017 a été rude pour les apiculteurs. Une surmortalité en hausse de 20 à 30% sur certain cheptel et jusqu'à 80% a été constatée. Une situation inédite qui a poussé la région Nouvelle-Aquitaine à débloquer une aide de 700 000 euros. Une aide bien vue par les professionnels mais jugée trop peu conséquente. A cela s'ajoute un financement de 3 millions d'euros créé par l'Etat et réparti sur tout le territoire.
"C'est toujours bienvenu de toute façon mais ce n'est pas ça qui va vraiment redonner une vraie bouffée d'oxygène et aider à vraiment rebondir", regrette Thierry Dolivet, apiculteur professionnel. L'hiver dernier, il a perdu la moitié de sa colonie. Et pour recouvrir un cheptel conséquent, il devrait débourser plus de 30 000 euros. L'aide débloquée apparaît ainsi insuffisante.
Et tous les apiculteurs n'en bénéficient pas. Il faut avoir au minimum 50 ruches et être affilié à la Mutualité sociale agricole. L'indemnité reste plafonnée à 3000 euros, pour 30 ruches. Pour qu'un apiculteur vive de son métier, il doit détenir de 150 à 200 ruches.
Pascal Guiche, apiculteur amateur à la tête de l'association Syndicat Limousin Apicole, qui compte dans ses ranges 400 adhérents, regrette que l'aide ne soit pas à destination des abeilles. "On aurait préféré que des recherches soient faites pour comprendre pour les abeilles disparaissent. C'est un plan d'aide à l'agriculture, concernant la section apicole", déplore-t-il.
En Nouvelle Aquitaine, on recense 601 apiculteurs professionnels, soit un peu moins d'un tiers de la profession en France. En moyenne, les apiculteurs de la région sont propriétaires de 210 ruches par exploitation, pour un total de 125 427 ruches. La cause de la mortalité des abeilles reste toujours inconnue.