Didier Borotra comparaissait à nouveau devant le tribunal correctionnel de Bayonne. L'ex sénateur-maire de Biarritz est jugé pour prise illégale d'intéret. Il aurait confié à sa fille une étude sur la Cité de l'Océan de Biarritz. Le procureur de la République a requis un an de prison avec sursis.
Une peine de prison avec sursis, assortie d'une amende de 35.000 euros et d'une privation des droits civiques et civils durant trois ans.
L'ancien élu, âgé de 79 ans, était mis en cause pour des missions de conseil confiées à sa propre fille. Le tribunal a mis la décision en délibéré jusqu'au 28 mars.
En 2013 et 2014, la Société d'économie mixte (SEM) Biarritz Océan, qui gère deux musées de la ville et était alors présidée par Didier Borotra, avait confié deux missions de conseil à la société AGC dirigée par Sophie Borotra, fille du maire de l'époque.
Le procureur de la République, Samuel Vuelta Simon, a également requis contre Sophie Borotra, sa fille âgée de 36 ans, trois mois d'emprisonnement assortis d'un sursis simple et 15.000 euros d'amende.
Elle était citée à comparaître pour des faits de "recel de prise illégale d'intérêt" pour ces contrats, d'un montant de 35.000 euros.
Trois mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 6.000 euros, tout ou partie assorti d'un sursis, ont également été requis à l'encontre de l'ancienne directrice d'exploitation de la SEM Biarritz Océan, Françoise Pautrizel, 64 ans, jugée elle aussi pour "complicité de prise illégale d'intérêt".
Me Daniel Lalanne, conseil de Didier Borotra, a demandé la relaxe pure et simple
pour son client "qui n'a en rien participé, ni retiré de bénéfice, du contrat passé entre sa fille et la SEM".
L'avocat de Sophie Borotra, Me Jean-Baptiste Bordas, a également demandé la relaxe pour sa cliente arguant, pièces à l'appui, que "le travail demandé a été fait et normalement rémunéré dans des conditions normales".
Enfin, Me Alain Astabie a également plaidé la relaxe pour Francoise Pautrizel.
Maire de Biarritz de 1991 à 2014, Didier Borotra a par ailleurs été condamné en appel le 26 janvier 2017 à 30.000 euros d'amende pour avoir fait annuler 4.632 contraventions de stationnement entre 2009 et 2013. Dans le cadre de cette affaire, l'ex-élu s'est pourvu en cassation.