Un soir d'août 2016, Audrey Stemper, 35 ans appelle les pompiers. Elle vient de poignarder son compagnon Stéphane Jolibois, condamné six mois plus tôt pour violences conjugales. Le procès s'ouvre aujourd'hui, lundi devant la Cour d'Assises des Pyrénées-Atlantiques. Il devrait durer trois jours.
Le pire pouvait-il être évité ? En janvier 2016, les voisins du couple envoyaient une pétition à leur bailleur "Faut-il un décès pour que la situation cesse". Dans leur appartement de Bayonne, les colères de Stéphane Jolibois faisaient grand bruit. Et sa compagne a été plusieurs fois aperçue portant des traces sur le visage.
Le couple vivait ensemble depuis plusieurs années. La dorgue et l'acool étaient leur quotidien. Ils se seraient connus dans la rue. Chacun marqué par une enfance sans affection et dominée par les violences conjugales.
En mars 2016, Audrey Stemper porte plainte contre son compagnon. Le tribunal correctionnel de Bayonne le condamne à trois mois de prison.
Un soir d'août de la même année, la jeune femme de 35 ans poignarde Stéphane Jolibois au coeur. Elle appelle les pompiers et, sur leurs conseils, tente de le sauver. Il décédera au centre hospitalier de la côte basque.
L'état de l'appartement semblait indiquer une bagarre. Elle affirmera qu'il était "en crise".
Le procès devra déterminer s'il s'agissait de légitime défense et si l'alcool a joué un rôle ce soir là. Audrey Stemper risque jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. Le verdict sera rendu mercredi.
Le résumé de cette première matinée d'audience avec Alexandre Perrin et Rémi Poissonnier