À l'approche de Pâques, ce chocolatier peine à faire face à l'augmentation du prix de l'énergie

Les machines tournent à plein régime dans la chocolaterie Puyodebat, à Cambo-les-bains. Avec sa facture d'électricité qui a flambé au cours des derniers mois, le gérant de l'entreprise doit revoir sa stratégie de développement pour espérer maintenir son activité.

Quand Christophe Puyodebat, artisan chocolatier, a reçu sa dernière facture d’électricité, il a mis un certain temps à réaliser le montant dû à EDF.

"L’année dernière à cette même période de Pâques, on était à un montant de 1 977 euros, ce qui est une moyenne de ce qu’on règle tous les mois pour la chocolaterie. Cette année, nous avons eu l’heureuse surprise de découvrir un montant de 14 523 euros", ironise amèrement le chocolatier. Soit environ 12 000 euros supplémentaires, pour la même consommation.

Dans cette chocolaterie artisanale, les machines, comme les fondoirs, fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En cette période de Pâques près de 8 000 sujets en chocolat sont fabriqués par l’équipe. Impossible, donc, d’envisager d’éteindre les machines, ou même de réduire le rythme.

Les projets d’expansion repoussés

Pour s’acquitter de sa facture d’énergie et de celles qui vont suivre, Christophe est contraint de revoir ses ambitions à la baisse, et d’abandonner momentanément du moins, l’expansion de son activité.

"Le projet d’agrandissement devait démarrer en septembre" confie-t-il. "On se pose beaucoup de questions sur l’investissement au niveau matériel, mais aussi au niveau du personnel. On a beaucoup d’embauches prévues, mais le prix de l’énergie est un frein aujourd’hui, on est très inquiets", se désole ce chef d’entreprise.

Pas de répercussion sur les prix des chocolats

Malgré ce coup dur financier, Christophe Puyodebat refuse catégoriquement de vendre plus cher ses chocolats. Pour Pâques, le prix moyen d’un sujet original reste 25 euros.

"On savait qu’il y aurait une augmentation EDF mais on n’avait aucune idée de ce que cela allait réellement représenter. On a préféré garder les mêmes tarifs que l’année dernière, sans augmentation".

Christophe Puyodebat espère qu’un bouclier tarifaire entrera rapidement en vigueur pour des entreprises comme la sienne, d’autant que les dépenses énergétiques de ses trois boutiques basques et landaises ont également explosé.

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