Bayonne : prison avec sursis pour un "corbeau" qui avait intimidé des Infirmières au début de la crise de la Covid-19

Des infirmières menacées par des lettres anonymes à leur domicile, c'était au début de la crise de la Covid-19 à Bayonne. Un homme de 48 ans a été condamné ce jeudi 10 septembre. Le ministère public avait lors de l'audience dénoncé un dossier "de la médiocrité, de l'égoïsme et de la lâcheté". 

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Un homme de 48 ans a été condamné jeudi 10 septembre à trois mois de prison avec sursis, et 105 heures de travail d'intérêt général, pour avoir adressé des mots menaçants à des voisines infirmières en mars à Bayonne, leur intimant de déménager par crainte du Covid-19.

Une peine de 120 heures de TIG, à effectuer au service buanderie de l'hôpital de l'hôpital de Bayonne, assorti de trois mois de prison avec sursis en cas de non respect, avait été requise à l'audience en juillet au tribunal correctionnel de Bayonne, qui le jugeait pour "violences sur un professionnel de santé sans incapacité de travail".
L'homme comparaissait pour avoir, le 29 mars, en plein confinement, et avec le concours de deux autres complices et voisins, un jeune couple, placardé des mots anonymes adressés à trois infirmières vivant dans la même résidence, quartier Arrousets à Bayonne. 

Les messages, affichés sur les pare-brises de voitures, sur les boîtes aux lettres ou même sur les portes des soignantes, les priaient de quitter les lieux "sans rien demander, ni se plaindre" pour éviter de propager le virus dans le voisinage.

Les deux premiers mis en cause avaient reconnu les faits et accepté 120 heures de TIG lors d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), un "plaider coupable".

Le troisième suspect niait sa responsabilité, assurant n'avoir fait que montrer la voiture, l'appartement d'une infirmière, sans connaître le contenu des mots.

Le ministère public avait à l'audience dénoncé un dossier "de la médiocrité, de l'égoïsme et de la lâcheté". 

La défense avait plaidé la relaxe, invoquant le manque de "preuves matérielles", dont l'absence d'empreintes digitales de son client sur les mots. L'avocat avait aussi évoqué un "contexte où le QI cumulé des trois protagonistes se situe entre l'huître et l'oursin".

L'homme a également été condamné à indemniser une des infirmières, qui s'était portée partie civile, à hauteur de 1.500 euros au titre du préjudice moral.

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