Philippe Monguillot est mort le 10 juillet 2020 après avoir été violemment frappé par des passagers du bus qu'il conduisait à Bayonne. Les deux prévenus poursuivis seront-ils jugés pour meurtre aggravé ? C'est ce que réclame le parquet qui vient de rendre son réquisitoire définitif.
Un mois après la clôture de l'enquête judiciaire, le Procureur de la République de Bayonne vient de rendre ses réquisitions dans cette affaire qui avait provoqué un vif émoi dans la France entière.
Il demande que deux des quatre suspects, deux jeunes de 24 ans qui auraient porté les coups, soient poursuivis pour meurtre aggravé. Une qualification qui les mèneraient tout droit devant une cour d'assise. Où ils pourraient être condamnés à la perpétuité.
Leurs avocats ont désormais dix jours pour faire part de leurs observations. Puis c'est le juge d'instruction qui tranchera. Il les renverra soit devant les assises soit devant le tribunal correctionnel où les prévenus ne pourront pas être condamnés à plus de 15 ans de réclusion.
Il devra rendre sa décision avant la mi-août.
4 hommes poursuivis
Le 5 juillet 2020, une violente altercation se produit entre Philippe Monguillot, 59 ans, chauffeur d'un Tram'bus et quatre passagers qui refusaient le port du masque.
Philippe Monguillot, roué de coups et violemment frappé au visage, chute. Il ne s'en relèvera pas et décède 5 jours plus tard. Plus de 6000 personnes s'étaient réunies dans une marche blanche pour lui rendre hommage.
Quatre hommes sont interpellés. Deux, suspectés d'avoir porté les coups, sont en détention provisoire. Les deux autres, mis en examen pour non assistance à personne en danger, ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. Le procureur a requis un non-lieu pour l'un d'entre eux mais pas pour le second qui aurait hébergé les prévenus après l'agression.