L'ex-urgentiste bayonnais, le docteur Bonnemaison est définitivement rayé de l'Ordre des médecins

C'était son dernier recours. Condamné en 2015 à deux ans de prison avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente, l'urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison contestait sa radiation de l'Ordre des médecins devant la Cour européenne des droits de l'Homme qui a jugé sa requête irrecevable.  

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans leur décision rendue à l'unanimité et définitive, les magistrats européens n'ont relevé "aucun défaut d'impartialité" susceptible de constituer une violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur le droit à un procès équitable, selon un communiqué de la CEDH.
    
De la même manière, ils ont jugé que la confirmation de la radiation du médecin par le Conseil d'Etat, juridiction administrative suprême en France, relevait d'une "procédure disciplinaire (...) parfaitement autonome" de la procédure judiciaire et n'attentait donc pas à la présomption d'innocence.
 
La CEDH avait été saisie par le médecin généraliste après le rejet par le Conseil d'Etat de ses recours contre sa radiation de l'Ordre des médecin, confirmée à plusieurs reprises par les instances disciplinaires de l'Ordre.
    
Ex-médecin urgentiste à l'hôpital de Bayonne, Nicolas Bonnemaison avait une première fois été radié de l'Ordre des médecins en avril 2014, pour avoir délibérément provoqué la mort de trois de ses patientes. Il avait toutefois été acquitté en juin de la même année par la cour d'assises de Pau.
"Cette dernière considéra que s'il avait procédé aux injections mortelles sans en avoir informé l'équipe soignante et les familles et sans avoir renseigné le dossier médical des patients, l'intention d'homicide n'avait pas été établie", a rappelé la CEDH.
Lors de son procès en appel, en octobre 2015, la cour d'assises d'Angers l'avait condamné pour le cas d'une patiente de 86 ans dans le coma, l'acquittant pour six autres décès suspects en raison de doutes sur la réalité des faits.
Cette affaire, très médiatisée, avait contribué à relancer le débat sur la fin de vie en France, où l'euthanasie est interdite.

Lisez le communiqué de la Cour Européenne des Droits de l'Homme : 

Décision de la CEDH concernant la radiation du docteur Bonnemaison de l'ordre des Médecins

Retrouvez notre dossier complet sur l'"affaire Bonnemaison"

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information