Mauléon : la fête de l'espadrille redonne des couleurs à la chaussure emblématique du Pays Basque

L’espadrille au Pays Basque, c’est une affaire de tradition. Depuis trois ans, la fête de l’espadrille, qui s'est tenu samedi 15 août, remet au goût du jour une chaussure à la fois chargée de tradition et résolument moderne.

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Le 15 août à Mauléon, les pieds ne se chaussent qu’en espadrilles. Sur la place du village, les danseurs aussi, réalisent leurs entrechats avec ces sandales en toile bâties sur de la corde. 
 

De la course à la danse

L’espadrille, c’est une histoire qui remonte au XIVe siècle. Légère et souple, elle s’utilisait partout, sans distinction de classe. Et pour faire valoir ses atouts, une course, en espadrilles bien sûr était organisée samedi. 

“Ca me fait un grand plaisir de courir en espadrilles, car le Pays Basque en est le pionnier”, rappelle Ménouar Benfodda, recordman de la course en espadrille.Et ce samedi, les curieux étaient nombreux, attelés aux stands des artisans pour découvrir les étapes de fabrication de la chaussure. Remettre au goût du jour l’espadrille, c’est le défi que se sont lancé les organisateurs, il y a trois ans. 

“Il y a eu une époque où c’était un peu désuet, et là, il me semble que ça rentre de nouveau dans les moteurs”, se réjouit Daniel Rosier, ouvrier spécialisé dans la fabrication d’espadrille.
 

Modernisation et regain économique

Car s’il y a 40 ans, 1758 ouvriers fabriquaient chaque jour des espadrilles, ils ne sont plus aujourd’hui que 150. En cause, une crise économique liée aux importations asiatiques. Mais aujourd’hui, le secteur semble vivre un nouvel essor. 

“Depuis la Covid-19, le marché était au ralenti, mais depuis le déconfinement, ça se relance. Il y a beaucoup de commandes, de travail. Il y a de l’avenir”, lance Michèle Rosier, couturière.

► Retrouvez le reportage de P. Durandeau et R. Florin
Si les demandes affluent, c’est que la chaussure a su se moderniser. Motifs, peau de vache ou couleurs vives, il y en a pour tous les goûts, et tous les porte-monnaies. 

“On est une petite entreprise d’une quinzaine de salariés. On va passer à 17, mais on envisage d’embaucher davantage pour arriver à 20 ou 25 personnes, par rapport à la demande qu’on a”
, explique Armand Marzat, responsable de l’entreprise Megam, à Mauléon. 

La fête de l’espadrille remplit donc bien son rôle. Les professionnels du secteur espèrent désormais, que la tendance va se confirmer dans les prochaines années.


 
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