Trois jours après l'entrée en vigueur du pass sanitaire, les restaurateurs sont divisés. Exemple dans le Pays basque, où une restauratrice assume de ne pas effectuer les contrôles auprès de sa clientèle.
"Non, je n'exigerai pas de pass sanitaire, qui discriminerait les personnes qui ont leurs convictions, tout comme moi", assume Karine Bernard, qui gère un salon de thé à Cambo-les-Bains, dans le Pays basque.
"Cela affiche le nom, le prénom et la date de naissance. C'est l'identité de la personne, je n'ai pas à la connaitre" souligne-t-elle. "Si je dois avoir un contrôle, j'expliquerai la même chose, de toute façon, je ne pourrais pas me regarder dans le miroir si je demande le pass sanitaire aujourd'hui."
D'après le site internet animap.fr, qui recense les établissements ne demandant pas le pass sanitaire, 148 structures ne l'exigent pas dans les Pyrénées-Atlantiques, mais très peu de cafés ou restaurants sont dans cette liste.
Des avis contrastés
De son côté, Bastien Hingant, restaurateur à Bayonne, effectue bien les contrôles des pass de ses clients, mais regrette que cela complique son travail. "On est en pleine saison, nous avons des problèmes de manque de personnel, et l'application de contrôle ne fonctionne pas sur les téléphones trop anciens", déplore-t-il.
Marc Bonpas, également restaurateur à Bayonne, approuve quant à lui la mise en place du pass. "Moi, je suis pour. Il faut qu'on arrive à la fin de cette histoire, qui est assez compliquée pour tout le monde. Je pense que tout le monde devrait se faire vacciner", estime-t-il.
→ regardez le reportage d'Andde Irosbehere et Sandrine Estrade