Rattrapés par leur ADN, deux violeurs présumés devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques

Deux Landais sont jugés jusqu'au 24 février à la cour criminelle de Pau, accusés d'avoir violé et battu une femme de 43 ans le 3 octobre 2009. C'est l'ADN de l'un deux, prélevé dans le cadre d'une autre affaire, qui a permis de les confondre.

Les faits s'étaient produits, le 3 octobre 2009, à la sortie de la discothèque "L'Arena", dans un coin isolé, en bord de Nive à Bayonne.

Une femme, âgée d'une quarantaine d'années, avait été rouée de coups et violée à plusieurs reprises par des hommes qui lui avaient proposé de la ramener chez elle.  La victime avait été retrouvée au petit matin avec de multiples fractures. Elle en a gardé des séquelles à vie. A l'époque, l'enquête n'avait pas permis d'identifier les agresseurs.

C'est en 2021 que l'un des deux suspects est entendu dans le cadre d'une autre affaire. Son ADN correspond à celui que les enquêteurs avaient retrouvé sur la victime.

"Ça ne peut pas rester impuni"

Les deux hommes de 40 et 32 ans comparaissent depuis ce 22 février et jusqu'à vendredi. L'avocat de la victime, Me Nouhou Diallo, se dit "heureux" pour sa cliente "que finalement, il y ait un procès", après qu'elle a subi ces faits "dramatiques et odieux". 

La victime a accepté de s'exprimer auprès de nos confrères de France 3 Euskal Herri:  "Quelque chose comme ça ne peut pas rester impuni. Je ne peux plus travailler. Je n'arrive pas à aller vers les autres et je suis obligée d'aller en hôpital de jour", a-t-elle déclaré.

J'ai espoir qu'ils prennent quand même quelques années, pour réparer le mal qu'ils ont fait, parce que je souffre tous les jours.

La victime d'un viol collectif à Bayonne en 2009

à France 3 Euskal Herri

Ils encourent vingt ans de prison

De leur côté, les deux accusés, tous deux pères de famille, ont reconnu les faits, exprimant un sentiment de honte et de désolation. Pour l'avocat d'un des deux hommes incriminés, qui s'exprime pour son client,  il s'agit "d'assumer la peine, puisque peine il y aura nécessairement , ayant reconnu les crimes qu'il avait commis". 

Les deux hommes encourent 20 ans de réclusion. Le verdict sera rendu ce vendredi 24 février à la cour criminelle de Pau.