Ils étaient plus de 400 à rendre un dernier hommage ce matin à Yann Desjeux, lors de ses obsèques à la Cathédrale St André de Bayonne.
Ils étaient plus de 400 personnes à suivre et se recueillir à la mémoire de Yann Desjeux ce matin. Parmi eux, de nombreux compagnons d'arme (1er Régiment de parachutistes d'infanterie
de marine (RPIMa)) de l'ex-parachutiste de 53 ans tué lors de la prise d'otages sur un site gazier en Algérie, ont encadré l'arrivée du cercueil recouvert du drapeau tricolore.
Aux couleurs de l'Aviron
Sa famille, dont ses deux fils, portait les couleurs de l'Aviron Bayonnais, le club de rugby favori de Yann Desjeux.
Et ils étaient nombreux à assister à la cérémonie dont le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Lionel Beffre et du maire de Bayonne, Jean Grenet. Il faut dire que le vieux bayonne était son quartier :"Il habitait le quartier de Saint André. C'est ici qu'il venait le dimanche à la messe", a souligné l'aumônier Philippe Vanneste, dans son homélie.
Regardez le reportage de Stéphanie Deschamps et Emmanuel Galerne.
Né à Dakar en 1960, il avait intégré l'armée en 1979, en effectuant son service militaire au 6ème RPIMa de Mont-de-Marsan. En 1980, il intègre le 1er RPIMa à Bayonne, en tant qu'engagé volontaire. Il y servira jusqu'en 1997. Selon ses proches, il a effectué de nombreuses missions opérationnelles, notamment dans le Golfe, en 1991, ou encore en Bosnie.
De retour dans la vie civile, il avait récemment ouvert, avec un associé, un restaurant à Anglet.
Selon une porte-parole de la famille qui n'a pas souhaité être identifiée, il était au moment de sa mort "coordinateur de la logistique" du site gazier In Amenas au Sahara et servait à ce titre de relais entre les services civils et militaires de la région...
Une messe à Paris
Hier, une messe avait été organisée à Paris. L'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy (XVIe), paroisse de la famille de Yann Desjeux, était pleine, lors de la messe célébrée par le père Philippe Vanneste, ancien aumônier du 6ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) où s'était engagé Yann Desjeux à l'âge de 18 ans.Béret rouge, fleurs blanches et "Prière du para": Yann Desjeux, 52 ans, tué lors de l'assaut lancé par l'armée algérienne pour libérer les otages sur le site gazier de In Amenas au Sahara, a reçu un hommage émouvant mercredi à Paris de ses proches et de ses compagnons d'armes.
Devant son fils et sa compagne, le père Vanneste a repris dans son homélie la devise du 1er RPIMa ("Qui ose gagne") en assurant que Yann Desjeux "avait fait le choix de rester auprès de 200 personnes qu'il connaissait à peine pour leur faire le don de sa vie". "Beaucoup d'otages doivent la vie à celui qui s'est fait tuer par un fanatique religieux", a dit le "padre" (surnom des aumôniers).
