L’Alarde célèbre la résistance de la ville basque, assiégée par les troupes du roi Louis XIII en 1638. Elle représente le point d’orgue de six jours de festivités, qui s’achèvent ce lundi 11 septembre.
7 septembre 1638 : après 69 jours de siège, l’armée de Louis XIII lève le camp à Fontarrabie. La résistance des habitants a payé. La date reste dans l’histoire de la commune et donne naissance à la plus importante fête de l’année.
Chaque 8 septembre en effet, une procession militaire et civile parade dans les rues de la cité basque. “L’Alarde” rassemble une vingtaine de compagnies issues des différents quartiers de la ville, en hommage aux anciennes milices locales.
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Des bataillons menés par des "cantinières"
Les bataillons essentiellement composés d’hommes sont menés par des “cantinières”. Elles sont incarnées par de jeunes femmes. “Nous défilons après le passage des musiciens. Nous représentons les femmes comme à l’époque et on s’amuse beaucoup”, raconte Haizea Kanpandegui, l’une des cantinières du défilé de cette année. “C’est un rêve de petite fille qui devient réalité, je suis super contente”, ajoute Irati Fiz, avec un grand sourire.
Armes à la main, flûtes à la bouche, les participants défilent au pas. Dès l’aube, une nuée de bérets rouges se répand dans les rues. “C’est une fête extraordinaire. Elle permet de se retrouver en famille ou avec des amis”, glisse une habituée des festivités. “L’histoire, les coutumes, la joie, c’est un ensemble”, considère une autre femme du cortège.
Une symbolique religieuse
Au-delà de la symbolique militaire, les commémorations possèdent une dimension religieuse. “Assiégés par les Français, nous avons promis à la Notre-Dame de la Guadalupe d’organiser une procession en son honneur si elle nous aidait à battre les troupes de Louis XIII”, explique Jon Ugarte, musicien du défilé.
L’Alarde est fêtée dans d’autres communes du Pays-Basque, comme à Irun, voisine de Fontarribia.