Vincent Etcheto, l'âme avec le sourire de Bayonne

Meurtri par sa descente en Pro D2, Bayonne s'en est remis au local Vincent Etcheto, porteur d'une philosophie et d'un style de vie ayant fait leurs preuves à Bordeaux-Bègles, pour retrouver au plus vite le Top 14.

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En l'espace de quelques mois, beaucoup de choses ont changé à l'Aviron. Les présidents, les entraîneurs, quelques joueurs et même la division. Mais un autre paramètre est apparu aux entraînements: le sourire. En confiant le destin du club au Bayonnais Vincent Etcheto (47 ans), peu adepte de la langue de bois, les dirigeants basques ont épousé un nouveau style de management.

Sans cesse au milieu de ses joueurs, l'ancien technicien des arrières de l'UBB les guide autant qu'il les taquine. "C'est ma façon d'être, dit-il. Je suis sur le terrain comme dans la vie, avec mes excès mais avec ma bonne humeur. Je suis positif, même quand je râle". Et ses joueurs adhèrent. Ce nouvel état d'esprit a contribué aux résultats et vice-versa. Avant de recevoir Lyon, leader incontestable (91 pts) de Pro D2, jeudi (20h45), le club ciel et blanc est un solide dauphin qui compte huit points d'avance sur Béziers, son premier
poursuivant.

L'odeur des phases finales plane donc sur les bords de la Nive, en cette semaine festive de 554e Foire au Jambon, où environ 17.000 spectateurs sont attendus au Stade Jean-Dauger. Ce n'était pourtant pas gagné à la reprise en juillet, avec un effectif de moinsde vingt joueurs sous le coude et une ambiance pesante suite à la fusion avortée avec le Biarritz Olympique.

 
Comme à l'école de rugby...

Vincent a amené de la bonne humeur, souligne le demi de mêlée Guillaume Rouet. Quand il faut gueuler, il gueule, mais il apporte du plaisir et des sourires. C'est sans doute ce qui nous manquait un peu par le passé



Malgré des sollicitations émanant du Top 14, le capitaine et troisième ligne Jean Monribot, séduit par la méthode, a prolongé son contrat en décembre. "Le maître-mot est le plaisir cette année, confie-t-il. On arrive à l'entraînement avec la banane, ça facilite les choses. J'espère vraiment que les entraîneurs vont prolonger aussi l'aventure".

Un management de proximité qui trouverait ses limites en cas de mauvais résultats?
Etcheto ne le pense pas. "Je suis resté six ans à Bordeaux et ça s'est plutôt bien passé, même si je me suis fait virer à la fin. De toute
façon, je ne vais pas me changer ou mettre des lunettes pour faire intelligent, comme certains entraîneurs que je connais..."



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