Béarn : le refuge d'Ayous s'équipe de toilettes sèches pour réduire son impact écologique

En Béarn, dans la vallée d’Ossau, le refuge d’Ayous fait un pas de plus pour ne faire qu’un avec le Parc national des Pyrénées qui l’entoure : des toilettes sèches y ont été installées, plus respectueuses de l’environnement.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il fallait y penser : des toilettes sèches, en haute montagne, ce n’est pas commun. C’est pourtant le chantier qu’a lancé le Parc National des Pyrénées au refuge d’Ayous, dans la vallée d'Ossau. La raison : limiter son impact écologique. 

“On va économiser 40% de consommation d’eau. Ce n’est pas anodin, surtout dans ce contexte de changement climatique avec les sources qui se tarissent”, explique Sylvain Rollet, chargé de mission au Parc national des Pyrénées. Aujourd’hui, les “boues” des fosses septiques sont épandues sur site. Désormais, les toilettes sèches produiront du compost, que les gardiens pourront épandre, tous les dix ans.

 

Faire face aux éléments

Mais entre le vent, la neige et le froid, la structure doit répondre à de nombreuses exigences. “On est en altitude donc il faut que la structure résiste aux éléments”, précise Grégory Poles, l’architecte du projet.

Avec l’augmentation de touristes ces dernières années, l’installation des toilettes sèches, en service même en hors-saison, a toute son importance. “On a commencé à exploiter le refuge il y a 9 ans. On avait 2 500 nuitées. Aujourd’hui, on est passé à 4 500, donc c’est vrai que ca va changer la donne”, analyse Françoise Le Floch, l’une des gardiennes du refuge. 

En haute montagne, le chantier est impressionnant. Les pièces de bois sont amenées, une à une, en hélicoptère. Une mission périlleuse pour le pilote et les ouvriers sur le chantier. “Je suis habitué à faire des structures en bois, ce n’est pas l’aspect mécanique qui me fait peur. La tension, c’est plutôt la proximité avec le refuge et les échafaudages. On a une fenêtre de pose très réduite. Mais on fait confiance au pilote”, se rassure grégory Poles.

► Reportage d'Eric Poussard et Marc Lasbarrères
 

Un chantier de 250 000€

Pour acheminer l’ensemble de la structure, l’hélicoptère devra faire encore plusieurs rotations. Les éléments seront ensuite assemblés sur place. Un chantier minutieux et onéreux : le Parc national des Pyrénées a déboursé 250 000 € pour l’ensemble de la structure. 
 

C’est fabuleux, c’est une construction enthousiasmante. En une journée, on voit monter devant nos yeux un bâtiment qui va être là pendant cinquante ans.

Laurent Grandsimon, président du Parc national des Pyrénées

Le chantier devrait durer jusqu’en octobre prochain, pour une mise en fonctionnement, au printemps 2021. Au total, cinq toilettes sèches seront installées au refuge. Si le projet fonctionne, l’initiative pourra être reproduite sur les autres refuges du parc national.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information