Onze soudanais et un koweitien sont accueillis à Oloron-Sainte-Marie depuis le 26 octobre. Des bénévoles se relaient pour leur apprendre le français. Une langue et un alphabet qui leur sont totalement étrangers...
"Ils partent de zéro en français et certains ont été très peu scolarisés dans leur pays, ils sont en situation d'illétrisme, ce qui augmente la difficulté" nous confie leur professeure bénévole Suzanne Selinger.
Mais "ils progressent, ça se passe bien" assure t-elle, confiante.
Ces onze réfugiés accompagnés par deux associations locales, le Collectif Piémont Oloronais Urgence Réfugiés (P.O.U.R) et l'Organisme de gestion Foyers Amitié (OGFA), ont tous demandé l'asile politique. Seul un l'a obtenu pour l'instant.
"Ils ont un entretien, on leur pose beaucoup de questions, sur leur récit, leur pays, leur région, leur éthnie... et après on délibère" explique Martine Saludas, éducatrice au sein de l'OGFA.
A Oloron, ces réfugiés, évacués de la jungle de Calais où ils ont vécu dans des conditions épouvantables, suivent également des cours d'informatique en attendant la réponse à leur demande d'asile.
Fouad, 22 ans, se dit "très heureux. Ma famille est au Soudan, au Darfour. A Oloron, je considère ces gens comme ma famille, ils sont très gentils, ils m'aident pour tout".
Fouad, comme les autres, devraient pouvoir rester dans le centre d'hébergement d'Oloron jusqu'en avril.
Regardez le reportage d'Andié Irrosbéhère et Elixabete Gonzalès :