C'est une pratique peu commune : l'apiculture pastorale. L'opération est renouvelée plusieurs fois par an pour que les abeilles puissent bénéficier de floraisons successives et de différentes espèces.
C'est un délicat voyage, entouré de mille précautions. Plusieurs fois par an, des professionnels pratiquent l'apiculture pastorale : ils déplacent leur ruches, pour que les abeilles pollinisent différentes espèces de fleurs.
En Béarn par exemple, un couple d'apiculteurs, les Darfeuil, déménage ses ruches. D'une forêt d'acacias, on passe à un champ de kiwis. Un producteur a loué leurs services, fondamental pour obtenir de beaux fruits. Car ce sont les abeilles qui, en transportant le pollen, vont féconder le fruit.
Ensuite, elles iront savourer le nectar du châtaignier puis butineront du côté des tournesols de Dordogne. Après plus de 30 ans de transhumance, les Darfeuil font un constat : les abeilles sont mises à mal. "Les colonies sont malades, les abeilles souffrent", déclarent-ils.
Grâce à la transhumance, ils permettent à leurs abeilles de voir d'autres cieux, profiter des floraisons succesives. Et butiner une diversité importante d'espèces.
► Le reportage de Nora Genet et Benoît Bracot :