35 000 festivaliers s'étaient préssés aux projections, aux rencontres et aux débats l'an dernier. Les organisateurs espèrent un nouveau succès cette année. L'écrivain et scénariste argentin Alan Pauls préside le jury. L'auteur chilien Luis Sepulveda est attendu vendredi.
Chaque année ce festival nous ouvre les yeux sur les réalités de l'Amérique Latine avec des films qui racontent un quotidien parfois difficile. Les organisateurs tablent sur un cinéma "novateur, audacieux et jeune".
Cette année, l'Equateur est à l'honneur avec une sélection de dix films.
Pour la première fois, un film guatémaltèque est en compétition. Il fera l'ouverture ce lundi soir, il s'agit d'"Ixanul - Volcan" de Jayro Bustamante. Le festival salue ainsi l'émergence du cinéma du Guatémala, un pays qui ne produisait qu'un film par an jusqu'en 2007 (20 en 2014).
Au total, dix films seront présentés dans la compétition longs métrages, dix dans la compétition courts-métrages et onze dans la compétition des documentaires. Des oeuvres du Mexique, de la Colombie, d'Argentine, du Vénézuela, du Pérou, de Cuba ou encore de Panama.
Le cinéma latino-américain de plus en plus reconnu
"La production latino-américaine se porte bien et a été particulièrement honorée cette année" explique Marc Bonduel, délégué général du festival. Et plusieurs oeuvres déjà primées seront projetées cette semaine à Biarritz.
Comme "Allende mon grand-père", de Marcia Tambutti Allende, petite-fille de l'ancien président chilien, un premier film récompensé par l'Oeil d'or du meilleur documentaire au Festival de Cannes 2015.
Ainsi que "Desde alla", premier film du Vénézuélien Lorenzo Vigas récompensé par le Lion d'Or en septembre à la Mostra de Venise.
En marge des projections, des rencontres avec les réalisateurs sont organisées et largement ouvertes au public. Tout comme les rencontres littéraires organisées au Casino Municipal face à la plage. Le président du jury, l'écrivain Alan Pauls, sera présent mercredi à 10 heures et l'écrivain chilien Luis Sepulveda interviendra lui vendredi à la même heure.
Ce village du festival, lieu d'échange et de rencontres, proposera chaque soir des cours de danse et des concerts jusqu'à deux heures du matin.
La cérémonie de clôture aura lieu samedi soir avec la remise des récompenses, suivie de la projection d'"Argentina", le dernier film de Carlos Saura, un vibrant hommage à la musique argentine.
Dimanche, les films primés seront projetés à la Gare du Midi.
A noter la présence du réalisateur français Pierre Carles, connu pour son travail de critique du fonctionnement des médias dominants. Il proposera deux documentaires sous forme d'enquête : "Les ânes ont soif" et "Correa si! Correa no!": un travail décapant sur le président de gauche Rafael Correa qui dirige l'Équateur depuis 2007 et prône le "socialisme du XXIe siècle".