Le B.O a retrouvé des couleurs. Un début de championnat plutôt réussi, un recrutement intelligent et une sérénité en dehors du terrain. Les deux premiers matchs de ProD2 ont rendu fiers les amoureux de rugby sur la côte basque. Pas d’emballement pour autant, l’avenir sportif du club reste une page blanche à écrire
Aguilera a tenu bon. Ici, les changements de météo sont parfois violents depuis quelques saisons et l’institution Biarritz Olympique a souvent vacillé, mais sans jamais tomber. Sur la façade, le portrait de “Fédé”, Federico Aramburu, le joueur basco-argentin assassiné à Paris en 2022, veille sur les terrains et sur les joueurs du B.O.
À l’intérieur du bâtiment, le club a entamé une série de rénovations, mais là encore, les photos des illustres anciens, Blanco, Ondars, Thion, Gonzales, Roumat, rappellent les heures de gloire de ce lieu historique du rugby français. “ Il n’y a pas un jour sans qu’on rabâche aux joueurs notre raison d’être. On doit se montrer à la hauteur de ce qu’ont fait nos aînés et continuer à écrire cette fabuleuse histoire de club. Ici, on est au Biarritz Olympique, ce n’est pas rien et tous les joueurs inscrits sur chaque feuille de match en ont conscience”, martèle Boris Bouhraoua, le nouvel entraineur principal de l’équipe.
Des joueurs charismatiques
Ce matin de septembre, l’entrainement est ouvert au public. Il y a là des habitués, mais aussi quelques touristes venus jouer les curieux. “On est en vacances ici, le temps n’est pas terrible alors, on a décidé de venir voir s’entraîner des joueurs professionnels”, nous raconte ce vacancier bourguignon, fan de rugby.
Parmi les nouveaux arrivants cette saison, des visages bien connus : l’ancien Briviste Arthur Bonneval ou encore l’ancien talonneur de l’ASM en Top 14. Yohan Beheregaray, de retour dans son département natal, ne boude pas son plaisir : “ je suis super content d’avoir signé ici, je rentre presque chez moi ! On fait un super début de saison, mais la Pro D2 est impitoyable, il ne faut pas s’enflammer. ”
Crâne rasé et regard malicieux, le volcanique Mathieu Acébes est celui qui attise le plus de convoitise. L’ancien capitaine charismatique de Perpignan aura la lourde tâche d’être le chef de file de cette nouvelle génération biarrote. “ Pour rejouer les premiers rôles dans ce championnat, on n’a pas voulu perdre de temps. On s’appuie sur ces joueurs d’expérience. Ils viennent renforcer le socle de mecs qui était déjà en place ici et ils vont faire grandir nos jeunes du centre de formation", nous explique le coach Boris Bouhraoua
Aujourd’hui, il n’y a pas de bonne équipe de Pro D2 sans un bon centre de formation.
Boris BouhraouaCoach du Biarritz Olympique
Une Pro D2 imprévisible
L’effectif du Biarritz Olympique pourrait encore évoluer. L’Anglais Levi Douglas vient d’arriver comme joker médical, d’autres pourraient suivre. Pour quelle ambition ? Le club est convalescent, il s’agit de rester prudent. “ Nous devons rester très humbles, donner le maximum d’intensité physique, sportive et mentale dans tout ce que l’on fait, mais avec beaucoup d’humilité. Après, on verra. Ce championnat est tellement imprévisible”, tempère Boris Bouhraoua, déjà passé par le staff du Stade Français.
De la prudence en coulisse, beaucoup d’envie sur le terrain et en tribune pour que Biarritz redevienne une place forte du rugby français.
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