Les spécialistes mandatés pour cette opération,, sont parvenus à percer la coque de l'avant du navire. Ils ont pu ainsi accéder directement au réservoir pour pomper les quelque 80 tonnes que contient ce morceau de carcasse échoué sur la plage de La Barre.
Le pompage du carburant du cargo espagnol échoué à Anglet depuis mercredi, a commencé samedi matin, a-t-on appris auprès du directeur du Centre d'expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol) de la Marine nationale. Les spécialistes mandatés pour cette opération, sur les lieux depuis 08H00.
a déclaré le commandant Jean-Bernard Cerutti. estimant que les opérations pourraient s'achever d'ici "la fin de l'après-midi".Malgré la marée haute, on a pu accéder à l'épave, grâce notamment à des coefficients de marée faibles", le pompage proprement dit du gazole a débuté à 10H40, On travaille très vite"
Le pompage, initialement prévu vendredi, avait été reporté en raison des difficultés d'accès sécurisé au réservoir. Une société néerlandaise spécialisée dans l'assistance aux navires en difficulté, Smit Salvage, mandatée par l'assureur de l'armateur espagnol, est chargée des opérations.
Les quatorze membres de l'équipe d'experts, qui ont opéré depuis l'intérieur de la coque, ont réussi à percer un accès au réservoir, permettant l'installation d'une "vanne" et l'évacuation du gazole vers des camions-citernes positionnés au pied de la carcasse.
A 13H00, un premier camion-citerne de 30 m3 avait d'ores et déjà été rempli. Un deuxième était en cours de remplissage. Aucune fuite dans le réservoir n'a par ailleurs été détectée, a précisé le sous-préfet.
Les équipes vont "travailler dans des conditions plus confortables" dans l'après-midi, "puisque la marée descend" et vont "finir aujourd'hui", a assuré Patrick Dallennes. "On considère que le risque de pollution est définitivement écarté", a-t-il ajouté.
Démantèlement
La fin des opérations de pompage ouvre la voie à "la troisième phase qui est celle du démantèlement du cargo" sur place, a indiqué le préfet, tout en disant ne pas savoir pour l'heure "quelles techniques seraient employées".Les autorités s'attèleront dès lundi à examiner les propositions de démantèlement que l'assureur de l'armateur espagnol, toujours mis en demeure de "faire cesser le danger nautique", doit leur soumettre après avoir lancé un appel d'offres international.
"Quatre ou cinq entreprises dans le monde sont spécialisées dans le démantelement", a précisé le maire d'Anglet, Jean Espilondo, qui a estimé
que l'opération pourrait prendre "quelques semaines". "Il y a des bouts de ferraille qui se promènent et qui vont atterrir sur la plage", il faut que "le démantèlement de l'épave se passe dans des conditions optimales, car l'épave représente un danger", a-t-il rappelé.