Six députés sortants, quatre MoDem, un socialiste, un Résistons! remettaient leur fauteuil en jeu. 5 restent en lice pour le second tour. L'Union de la gauche la Nupes est qualifiée dans les six circonscriptions. Le département qui a davantage voté que le reste de la France. Le taux d'abstention est de 47,25 % contre 52%.
Dans le département, ni La République en Marche, ni le Rassemblement National n'avaient emporté de siège en 2012.
Le MoDem avait réalisé le meilleur score : avec 4 circonscriptions sur les 6 dans le département de François Bayrou, maire de Pau et président du Mouvement Démocrate, parti allié de la majorité présidentielle.
Le MoDem confirme ce soir sa position. Ses députés sortants sont en ballotage, favorable dans la deuxième, cinquième et sixième, légèrement défavorable dans la première.
Dans la troisième, combat à gauche avec le socialiste sortant, David Habib, dissident qui sera opposé au candidat de la Nupes.
Enfin, une page se tourne dans la 4e puisque Julien Lassalle ne poursuivra pas le travail parlementaire mené par son frère depuis vingt ans.
A noter que l'EH Bai qui présentait trois candidats progresse en voix.
Qui, cette année, recueillera suffisamment de suffrages pour accéder au second tour ?
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Première circonscription : un scrutin serré légèrement défavorable à la députée sortante Josy Poueyto
Cette circonscription des Pyrénées-Atlantiques regroupe une grande partie de Pau et l’ouest de l’agglomération. Onze candidats étaient en lice :
La MoDem Josy Poueyto s’engageait à nouveau avec la majorité présidentielle. Elle est ce soir en ballotage défavorable. Mais le score ce premier tour est très serré. A peine 75 voix d'écart séparent les deux candidats. La députée sortante recueille 31,57% des suffrages juste derrière Jean-Yves Lalanne ( 31,78), le maire de Billère qui défendait la candidature de la Nupes dans une circonscription plutôt de gauche. En 2017, Josy Poueyto avait pu profiter de la vague macroniste, cette fois, elle avait, face à elle, une gauche unie et une figure connue.
Pour le Rassemblement national, François Verrière, élu régional, défendait la voix de Marine Le Pen sur la circonscription. Il est éliminé mais termine troisième avec 14,01% des voix.
Les solutions prônées par les Républicains et l’UDI quant à elles, étaient portées par la conseillère départementale Sandrine Lafargue.
Les autres candidats sur cette circonscription de 100 000 habitants étaient
David Ponsard-Vidal pour l'Union pour la France qui regroupait Les Patriotes, Debout la France et Génération Frexit.
Juliette Gillot pour Reconquête
Cédric Andraud pour le Parti animaliste
Muriel Lorenzi pour les Divers écologistes
Agnès Hegoburu Lutte Ouvrière
Jacques-Henri Soulère Résistons !
Jean-Jacques Pinoteau
Deuxième circonscription : plus favorable au sortant
La deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques regroupe 89 communes, essentiellement rurales, situées au sud-est du département et compte 110 000 habitants. Dix candidats s'y présentaient.
Le député sortant, le MoDem, Jean-Paul Mattei était candidat à sa succession pour défendre le programme de la majorité présidentielle. Et contrairement à la première circonscription, il partait favori. Le mode de scrutin cette année laissait peu de place pour les triangulaires. Les Républicains n'avaient pas désigné de candidat.
Jean-Paul Mattei arrive en tête avec 34,20 % des suffrages exprimés.
En deuxième position, l’écologiste Cécile Faure représentait l’union de la gauche. Elle portait les propositions de la Nupes. Elle totalise 25,47% des voix.
Pour sa première campagne législative, l’élue régionale Frédérique Joint affichait les couleurs et les thèmes du Rassemblement national. Elle se place en troisième 16,44% et est donc éliminée.
Maire de Momy depuis 2001, ancien UMP, Marc Gairin représentait Reconquête, le parti d’Eric Zemmour.
La ruralité au centre du programme, c’était également le sens de la candidature d’Emilie Lassus-David, engagée dans le mouvement Résistons ! de Jean Lassalle;
Patrick Cescau était le candidat régionaliste sous la bannière Endavant ! avec le soutien de Régions et Peuples Solidaires.
Tiphanie Senmartin-Laurent représentait le Parti Animaliste du département 64.
Cyrille Marconi Lutte Ouvrière
Lucien Civiletti Divers
Jacques Mauhourat Divers écologistes
Troisième circonscription : le député sortant en dissident en ballotage très favorable dans un combat à gauche
Dans cette circonscription très étendue de 100 000 habitants, douze candidats étaient en lice. Dont Le député sortant, le socialiste David Habib. A 61 ans, il tentait sa chance pour un cinquième mandat mais en tant que dissident après vingt ans de mandat. Il arrive largement en tête avec 36,61% des suffrages exprimés.
Interrogé sur France 3 Aquitaine, le candidat y voit "la volonté des électeurs de ne pas tomber sous le joug de Jean-Luc Mélenchon et de refuser le bloc d'extrême gauche qui leur été proposé parce que considérant que l'Europe est essentielle, que la laïcité ne se négocie pas et que la police ne tue pas mais qu'elle protège.
Le député sortant qui "souhaite que la gauche se ressaisisse et qu'elle reprenne sa place dans l'échiquier politique comme un parti de gouvernement."
l'Union de la Gauche avait donc choisi son candidat, Jean-François Baby de la Francie insoumise qui défendait la Nupes est en deuxième position, huit points derrière. Ce sera donc un combat à gauche.
"Il est parti avec beaucoup d'avance et des moyens que nous n'avions pas. Nous allons mettre les bouchées doubles" a déclaré Jean-François Baby sur son adversaire dont il entend se démarquer dans l'entre deux tours. pour monter les différences.
Fabienne Costedoat-Diu, conseillère départementale du canton d’Artix, médecin de campagne représentait Les Républicains.
Après le bon score de Marine Le Pen à la dernière élection présidentielle, notamment à Moureinx, Nicolas Cresson croyait aux chances du RN.
Les autres candidats étaient
- Romane Albanel (Reconquête)
- Karine Bordenave ORD (candidat régionaliste sous la bannière Endavant ! avec le soutien de Régions et Peuples Solidaires)
- Eva Pernet (DVC)
- Françoise Le Roux Debout La France
- Edith Peyre Divers écologistes
- Antoine Missier Lutte ouvrière
- Eric Delteil POID
- Christelle Charlot parti Animaliste
Quatrième circonscription : Julien Lassalle battu
A 67 ans, l'emblématique Jean Lassalle quittait la scène parlementaire après quatre mandats. Dans cette circonscription très rurale, à cheval sur le Pays basque et le Béarn, le député sortant ne se représente pas, en raison de problème de santé. C'est son frère Julien, 62 ans, berger à Lourdios-Ichère en vallée d'Aspe qui reprenait le flambeau de Résistons! Il n'arrive ce soir qu'en troisième position. Il recueille 20,27%.
En l'absence d'un candidat LR dans cette circonscription à droite ou au centre depuis 35 ans, la conseillère départementale Annick Trounday est ce soir en ballotage favorable avec 26,65% des suffrages exprimés. Elle partait pour la majorité présidentielle sous l'étiquette Ensemble. En 2017 déjà, le candidat LREM, Loïc Corrégé avait terminé en tête au premier tour mais avait finalement été battu.
La Nupes briguait un premier mandat pour la gauche unie avec le socialiste Inaki Echaniz. Elle arrive en deuxième position avec 24,07 % des voix.
La candidate du Rassemblement national Sylviane LOPEZ (RN) passerait devant Egoitz Urrutikoetxea, le candidat d'EH Bai. La gauche abertzale alignait trois candidats pour la première fois dans les Pyrénées-Atlantiques.
les autres candidats étaient
- Margaux Taillefer pour Reconquête
- Valérie Bouchard divers écologistes
- Paul Darnet pour le Parti animaliste
- Carlos Ribeiro pour Lutte Ouvrière
Cinquième circonscription : la prime à la députée sortante
Sur cette circonscription de plus de 130 000 habitats autour de Bayonne, Anglet et Biarritz, la députée sortante, la bayonnaise Florence Lasserre-David, 47 ans briguait un second mandat. Elle est ce soir en ballotage favorable avec 33,98% des suffrages exprimés. Elle devance l'autre conseillère municipale d'Anglet, Sandra Pereira-Ostanel. La candidate de la France insoumise qui portait les couleurs de la Nupes réalise 25,14% des voix dans une circonscription où au dernier scrutin le PS, deuxième qualifié, avec Colette Capdevielle avait recueilli 13,2% des voix.
Florence Lasserre-David fière de sa couleur politique :
"Ca fait plus de vingt ans que je suis avec François Bayrou. J'y ai toujours trouvé ma place et je suis très fière d'être restée dans le bateau malgré les tempêtes", a déclaré la députée sortante.
Battu, le candidat du RN Pascal Lesellier arrive en troisième position avec 13,86%.
Les autres candidats étaient :
- Annick Pillot (Reconquête)
- Benjamin Gil (Les Patriotes)
- Pascal Lesellier (RN)
- Philippe Bardanouve (LO)
- Mathilde Hary (EH BAI)
- Sylvie Roubin (Divers écologistes)
- Thomas Riché (Divers)
- Hélène Sousbielle (Résistons !)
- Thibault Pathias (Dissident EEVL)
Sixième circonscription : balle au centre
Cette circonscription de 130 000 habitants qui intègre les villes de Biarritz, Hendaye et Saint-Jean-de-Luz est l'ancien fief de Michèle Alliot-Marie, l'ex patronne du RPR.
Fait notable de ce scrutin, trois marcheurs s'affrontaient. Le candidat officiel investi par Renaissance et le MoDem, était le député sortant. Le MoDem Vincent Bru, 67 ans, ancien maire de Cambo-Les-Bains espérait être reconduit sous l'étiquette de la majorité présidentielle Ensemble. Mais face à lui, il avait l'ancien marcheur Philippe Jouvet, ex suppléant de Florence Lasserre dans la cinquième circonscription. Un jeune militant de 22 ans, Mathis Tennesson prétendait aussi défendre les idées du mouvement d'Emmanuel Macron sans avoir reçu de soutien officiel.
La situation n'a pas pénalisé le candidat sortant qui arrive en tête avec une confortable avance (28,51% des suffrages exprimés). Le deuxième, l'Insoumis Tom Dubois-Robin qui défendait la Nupes est 9 points derrière.
Le député sortant très satisfait de ces neufs points d'avance sur le second.
"Je suis connu pour avoir défendu les langues régionales et notamment la méthode immersive" a rappelé Vincent Bru qui a mis en garde : "il serait dangereux de donner une majorité à la Nupes", argument martelé toute la soirée par les candidats de la majorité présidentielle.
On se souvient qu'en 2017, la socialiste Sylviane Alaux avait été battue après un seul mandat.
La gauche d'abertzale finit en troisième position comme en 2017 et améliore son score puisque Peio Dufau a remporté 14,55 % des voix.
Les autres candidats étaient
- Monique Becker (RN) en quatrième position 9,89% des voix
- Fabrice Sébastien Bach (LR)
- Christiane Néel (Reconquête)
- Monique Becker (RN)
- Jacqueline Uhart (LO)
- Bertrand Soubelet (DVD Objectif France)
- Kévin Briolais (divers)
- Marielle Goitschel (Résistons!)
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