Découverte du drift sur le Circuit de Pau-Arnos.
Une nouvelle discipline de glisse. Le championnat européen fera étape en Béarn.
Discipline venue du Japon, le Drift connaît un engouement en France. Le circuit de Pau-Arnos accueillera en Juin une manche du Challenge Européen. En ce début de mois de février, les organisateurs,qui font partie du Slide Drift Team, sont venus tester la piste béarnaise pour faire des images promotionnelles avec l'ancien champion de France, Laurent Cousin. Cette épreuve de glisse, consiste à faire partir l'arrière de sa voiture en dérapage pour effectuer des figures sur plusieurs virages, les pneus partent alors en fumée. Deux tours suffisent généralement pour les rendre complètement inutilisables, ils éclatent souvent avant même d'être revenus au paddock. Les pneus utilisés, ne sont pas des slicks mais des montes de série déjà usagées.
Cette spécialité s'est récemment associée à la fédération française de sport automobile, pour intégrer une structure officielle en compétition. 6 manches seront organisées en 2018, dont 4 en France. A noter qu'après le Béarn en juin, les concurrents resteront dans le sud-ouest puisqu'ils auront rendez-vous à Mérignac près de Bordeaux. Autre moment important, une démonstration sera faite lors du grand prix de Pau en mai. Une quarantaine de concurrents sont déjà inscrits pour participer au Challenge.
Des bolides de 850 chevaux.
Les pilotes de Drift utilisent des voitures de tourisme, des propulsions, elles sont préparées pour évoluer en sécurité sur circuit. Beaucoup d'anciens modèles, de marques japonaises et allemandes, voient leurs moteurs modifiés pour augmenter la puissance. Pour les meilleurs, il n'est pas rare de trouver des V6 turbo, de 800 à 900 chevaux. Ces bolides demandent une grande maîtrise aux pilotes, mais elles permettent de faire des figures plus spectaculaires. Le pilote gère la glisse avec le volant, le frein, l'accélérateur, souvent à fond, et le frein à main.
Trois Juges pour donner une note artistique.
Les compétitions se déroulent sur deux jours, le premier, les pilotes ont droit à des séances d'essais, Le deuxième jour, la compétition se déroule avec deux concurrents sur la piste, ils partent pour deux tours.
L'ordre est inversé ensuite, ce qui permet de juger également la précision du pilotage d'un pilote par rapport à l'autre. Les figures de dérapage sont notées sur trois virages, un boîtier d'acquisition de données, est également installé dans l'habitacle pour donner des informations sur les performances du pilote. Chaque figure doit être la plus propre possible.
Le reportage de François Busson, images Olivier Lopez, montage Marie-Laurence Galle.