La Guardia Civil espagnole et la police française ont arrêté deux membres présumés d'ETA à Ossès, en Basse-Navarre.
Ce matin, ils ont été transférés à Bayonne. Dans la soirée, ce sont près de 150 personnes qui se sont rassemblées devant la résidence des interpellés. Des altercations et échaffourées ont éclaté dans la nuit, faisant quelques blessés. Le mouvement politique abertzale Euskal Herria Bai (EH Bai) a exprimé sa "colère" face à cette opération policière menée, à Ossès, contre l'organisation ETA. Sa porte-parole, Anita Lopepe, a dénoncé la "tentative de sabotage du processus de paix" par l'Etat français et appelle à se mobiliser. Un rassemblement est prévu ce soir, à 19 heures, à Ossès.
2 opérations en l'espace d'un mois
En l'espace d'un mois, c'est la deuxième opération menée contre l'ETA. Le 28 mai dernier, la police française, en collaboration avec la Guardia Civil, a perquisitionné à Biarritz une villa dans laquelle ont été trouvé armes et matériels explosifs, supposés appartenir à ETA. Dans le cadre de cette opération, Nathalie Chasseriaux et son compagnon, ont été arrêtées. Enrique Lopez le compagnon de Nathalie Chasseriaux a été ainsi mis sous écrou à la maison d'arrêt de Frenes.
Le ministre de l'Intérieur espagnol, Jorge Fernadez Díaz, a déclaré que : "Si ETA ne se dissout pas volontairement, il sera contraint de le faire. Si l'organisation a pu penser un moment qu'elle allait négocier avec le gouvernement en utilisant les armes et explosifs à leur disposition, qu'elle sache que nous allons les lui retirer".
Une information judiciaire a été ouverte, pour détention d'armes, de munitions et de produits explosifs "en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", a précisé une source judiciaire.
