ETA a livré ses 8 caches d'armes, le parquet terroriste ouvre une enquête

La journée du désarmement d'ETA a donc pris forme. Les Artisans de la paix ont remis la liste des sites à la commission internationale de vérification. LA CIV l'a donc fournie aux autorités françaises. 

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Le représentant des Artisans de la paix, Txetx Etcheverry  a remis ce matin la localisation et l'inventaire des caches d'armes au responsable de la Commission internationale de suivi du processus de paix, le sri-lankais Ram Malinkanlidan, ainsi qu’au pasteur irlandais Harold Good et à Matteo Zuppi, représentant du bras séculier du Vatican dans les conflits armés. La cérémonie s’est déroulée en présence de Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme et représentant des Artisans de la paix et du maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray (UDI).


La CIV a remis la liste aux autorités françaises. La Commission internationale de vérification est une structure non-reconnue par Madrid et Paris, qui œuvre pour la fin du conflit au Pays basque. Elle comprend notamment un ancien secrétaire général d’Interpol, le Britannique Raymond Kendall.

Des caches dans le sud-ouest

Toutes situées dans le Sud-Ouest de la France, ces caches d'armes et d'explosifs constitueraient ce qu'il reste de l'arsenal d'ETA, qui avait annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi son "désarmement total" pour ce samedi, après avoir mis fin en 2011 à quatre décennies de lutte armée.Selon des spécialistes de la lutte anti-terroriste, le stock total comprend environ 130 armes de poing et deux tonnes d'explosifs.

En conférence de presse ce matin, Michel Tubiana révélait que les huit sites dévoilés par ETA contenaient 120 armes et trois tonnes d'explosif.
 

Enquête

"L'inventaire précis des armes, munitions, produits et objets saisis est toujours en cours", indique dans un communiqué le parquet, qui a ouvert le 4 avril une enquête préliminaire notamment pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". Confiée à la direction centrale de la police judiciaire et à la direction
générale de la sécurité intérieure (DGSI), elle vise notamment à déterminer si certaines armes ont été utilisées par le passé, selon une source proche de l'enquête.

La sénatrice socialite Frédérique Espagnac, proche de François Hollande, fait partie des élus qui ont oeuvré pour que le gouvernement français ait une attention favorable à ce désarmement. 
 

Intervenants : Ram Manikkalingam président de la commission internationale de vérification // Mixel Berhocoirigoin, l'un des interpellés de Louhossoa en décembre 2016

 

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