L'ancienne ministre UMP Michèle Alliot-Marie, candidate aux élections européennes pour le Grand Sud-Ouest, a fustigé vendredi les propositions du FN et accusé les socialistes de vouloir faire "monter le score" du parti d'extrême droite au détriment de l'UMP, lors d'un meeting à Bordeaux.
"Monsieur Hollande essaie de faire monter le score du FN pour éviter que le nôtre ne soit trop important", a estimé l'ex-maire de Saint-Jean-de-Luz devant une centaine de militants lors d'une réunion publique, à laquelle devait initialement participer le maire de Bordeaux, Alain Juppé, et qui a dû renoncer après une brève hospitalisation à Paris.
Mme Alliot-Marie a insisté sur la nécessité de "dire la réalité du programme du Front national": "Qu'est-ce que ça veut dire sortir de l'Europe et de l'euro ? Si nous sortons de l'euro, tout ce que nous possédons perdrait immédiatement 20 à 25%", a-t-elle estimé, évoquant également l'augmentation du coût des importations et le creusement de la dette.
"Se replier sur soi, ça ne sert à rien. Nous avons besoin de travailler avec les autres pays européens", a-t-elle plaidé, évoquant les succès des projets aéronautique Airbus ou spatiaux Ariane, tout en défendant une "Europe qui respecte les identités".
"Quand on dit l'Europe, c'est l'austérité, c'est ridicule", a-t-elle poursuivi. "C'est la France qui dépense plus qu'elle ne produit, c'est la France qui emprunte.
On fait peser sur l'Europe des décisions du gouvernement français et de l'administration française".
Plusieurs sondages récents ont placé le FN en tête des intentions de vote aux élections européennes du 25 mai, devant l'UMP et le PS.