Le monde du surf s’interroge sur les modalités et les dates de la fin du confinement. Les surfeurs sont impatients de pouvoir pratiquer leur sport mais, pour l’instant, l’heure est à la réflexion.
Au niveau économique, les clubs et les écoles de surf sont très impactés par cet arrêt de la pratique. L’activité des écoles est essentiellement saisonnière sur une période allant de Pâques à la Toussaint.
Dans une ville comme Hendaye, par exemple, les écoles de surf emploient une trentaine de personnes sur une saison normale. L’activité des vacances de printemps et des week-ends du mois de mai représente un tiers du chiffre d’affaires annuel.
Les responsables d’écoles savent déjà que ce chiffre est perdu et sont très inquiets sur la reprise de l’activité. Les cours généralement pratiqués en groupes et les déplacements en navette, sur les différents spots, de surf posent aussi questions. A l’image de Yann Duhart de l’école de surf Txingudi à Hendaye, l’heure est à la recherche de solutions.
Peut-être que ça va être une reprise différente avec des plus petits groupes ou uniquement des cours particuliers.
Le surf est bon pour la santé
Le médecin Guillaume Barucq, adjoint au maire de Biarritz et candidat aux élections municipales, se mobilise pour permettre la réouverture de l’océan. Il estime que beaucoup de surfeurs, baigneurs et marcheurs aquatiques sont en souffrance physique et psychologique de ne plus pouvoir accéder à leur élément naturel préféré. Il indique que le milieu marin offre l’environnement le plus sain pour prévenir et récupérer des affections respiratoires.Avec des mesures simples de distanciation sociale, il estime qu’une fréquentation responsable des plages est possible.
Les personnes viennent avant tout à la plage pour pratiquer leurs activités, donc ils vont par exemple se baigner, surfer et ils repartent. L’idée c’est de dire « on ne stationne pas sur la plage, on ne reste pas sur sa serviette et surtout on ne se rassemble pas.
La Fédération Française de surf, quant à elle, s’engage à mettre toute son énergie dans la construction de propositions responsables, qui doivent accompagner et accélérer la reprise d'activité de ses clubs. Jean-Luc Arassus, son président, pense que les clubs de surf doivent être les acteurs d’une réappropriation de la plage, dans le respect d’un protocole de sécurité adapté, et être partenaires d'une reprise économique globale.
« Il est important que la fédération puisse faire des propositions, d’abord parce que notre activité est un peu spécifique mais notre terrain de jeu, on le partage avec d’autres secteurs économiques. Le surf est devenu un produit d’appel dans le choix des touristes de venir sur la côte atlantique»
La fédération espère que cette période de travail, permettra d’élaborer les propositions les plus pertinentes possibles pour que le surf soit acteur de la reprise.
En attendant, la consigne est bien évidemment de rester chez soi.