G7 : à Bayonne, plusieurs centaines de militants participent à la "marche des portraits" décrochés d'Emmanuel Macron

Après le mouvement national de décrochage des portraits d'Emmanuel Macron dans les mairies, 900 militants associatifs ont défilé à Bayonne. Ils ont sillonné les rues du centre-ville de Bayonne en déployant les portraits devant une centaine de journalistes de toute la planète.

Une action très préparée depuis des mois. Ce matin, dans les rues du petit Bayonne, les portraits, emballés dans du papier, sont sortis tous ensemble, brandis par des militants qui décrochent ces portraits depuis plusieurs mois dans les mairies de l'hexagone. Leur but : alerter sur "l'inaction climatique" du gouvernement, Emmanuel Macron en étant le symbole. 

Adresser le message au monde entier

900 manifestants, une centaine de journalistes du monde entier, le but de cette mobilisation est atteint pour l'équipe du mouvement basque BIZI!. Ils entonnent les chants, les slogans. Toutes les générations d'une seule voix. Les forces de l'ordre sont présentes en nombre, mais à distance. 

Parmi les présents, pas que des militants mais des personnes qui soutiennent le sens de cette action comme ce Bayonnais : " Le choix d'une stratégie non violente, à découvert, pour dénoncer des inactions du climat est une stratégie intelligente, c'est pour ça que je suis là. " Cet habitant venu là cautionne l'action et propose même un conseil au président Emmanuel Macron : 

S'il ( Emmanuel Macron ) voulait marquer l'histoire, il pourrait être le premier présidentqui ose taper dans la fourmillière comme il sait le faire et changer les choses sinon le peuple ne pourra pas accdepter ça plus longtemps.  

"Dénoncer une politique qui marche sur la tête"

Des petits groupes de militants de toutes les générations ont déambulé dans la ville, suivis par de nombreux journalistes.

Ils ont déballé les portraits d'Emmanuel Macron avant de les brandir à l'envers, pour "dénoncer une politique qui marche sur la tête". 
 


Txex Etcheverry, du mouvement Bizi!, tire une certaine satisfaction de ce rassemblement en plein sommet des 7 chefs d'Etat dans la ville voisine de Biarritz . " Notre objectif, c'était d'utiliser la caisse de résonnance du G7 et les 3500 journalistes venus du monde entier pour faire un coup d'images au Président Macron parce qu'on lui reproche de ne pas avoir des actes concrets en phase avec ses grands et beaux discours sur le climat.  

On a réussi devant un nombre impressionnant de journalistes de toute la presse étrangère à délivrer ce message. 
 


L'équipe du mouvement basque BIZI!, à l'origine de l'action, savoure par la voix de son leader Txex Etcheverry : 
" La force de la non-violence, c'est d'arriver dans une côte basque et une ville comme Bayonne où toute manifestation est interdite, réussir à rassembler 900 personnes, à faire sortir des protraits officiels qui ont été rééquisionnés dans les mairies de Paris, Orléans, Lyon, Espelette etc... et qui sont recherchés par la police et gendarmerie de France et de Navarre, il y a une centaine de perquisition, 16 procès.. Ils sont tous sortis dans la zone la plus sécurisée de l'hexagone, avec la complicité de centaines de personnes venues avec des tableaux de quoi que ce soit emballés, pour que la police ne puisse pas savoir ouvait pas savoir où étaient les vrais tableaux ! "

 
Au total, selon leur décompte, 128 de ces photographies ont été décrochées dans les mairies. Des actions qui ont valu aux militants 93 placements en garde à vue, et 17 procès à venir, selon les associations. 
   

Des leurres pour semer la confusion


Si de très nombreux manifestants ont brandi des affiches emballées lors de la déambulation dans les rues de Bayonne et de la conférence de presse, toutes ne contenaient pas l'un des portraits officiels d'Emmanuel Macron "réquisitionné" lors des actions de décrochage. 

Pour les militants, il s'agit de semer la confusion afin d'éviter, si possible, d'éventuelles interpellations à l'issue de la conférence de presse et de cette mobilisation dans un secteur où toute manifestation est interdite.  
 

Une banderole déployée à Espelette


Alors que le village basque d'Espelette est coupé du monde en raison de la visite des conjointes des dirigeant-es du G7 ce dimanche midi, Bizi indique avoir déployé une banderole sur laquelle on peut lire "Macron, champion du blabla"
 
→ Suivez la marche des portraits à Bayonne : 
 
En revanche, d'autres actions prévues par les opposants au G7 ont été annulées après la manifestation tendue dans le centre ville de Bayonne samedi, comme le mur populaire et les rassemblements sur sept places différentes. 
 
 
L'actualité "International" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité