Madrid exige que l'ETA demande pardon et se dissolve

Le gouvernement conservateur espagnol estime que le désarmement de l'ETA signifie sa défaite "face à la démocratie espagnole".

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Le gouvernement conservateur espagnol a exigé samedi que le groupe séparatiste basque ETA "demande pardon" et annonce sa "dissolution définitive", après avoir remis une liste de ses caches d'armes aux autorités françaises.

Cette remise des armes signifie "la défaite définitive" de l'ETA "face à la démocratie espagnole", souligne le gouvernement de Mariano Rajoy dans un communiqué. Les membres du groupe "ne peuvent attendre aucun traitement de faveur du gouvernement", réitère Madrid.

Pas de traitement de faveur

Sur le fond, le gouvernement espagnol refuse de se livrer à "une évaluation" de l'arsenal avant qu'il n'"ait été analysé par les autorités et la justice française". "Les terroristes ne peuvent espérer aucun traitement de faveur du gouvernement et encore moins l'impunité de leurs crimes", insiste-t-il par ailleurs.

L'ETA a fourni une liste de huit caches d'armes et d'explosifs qui constitueraient ce qu'il reste de son arsenal. Elles seraient situées en France, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, frontalier de l'Espagne.

Le ministre français de l'Intérieur Matthias Fekl y a vu "un grand pas" et "un jour incontestablement important", en rendant par ailleurs hommage aux victimes d'ETA.
ETA, née en 1959 dans la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée.

Ses attentats au nom de la lutte pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre ont fait 829 morts, selon les autorités. Elle refusait depuis 2011 le désarmement et la dissolution exigés par Madrid et Paris, réclamant une négociation sur ses membres détenus (environ 360, dont 75 en France et une centaine purgeant des peines de plus de dix ans de prison). 
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