Le 9 août, les plages de Biarritz, Bidart et Saint-Jean-de-Luz étaient fermées à la baignade, en raison de l'apparition d'une micro-algue pouvant provoquer des symptômes grippaux chez les baigneurs, surfeurs et promeneurs. Dix jours plus tard, cette algue est beaucoup moins présente, indique l'ARS.
Le 9 août dernier, alors que le soleil est enfin revenu sur la Côte Basque après plusieurs jours de mauvais temps, les baigneurs sont soudainement privés de plages à Biarritz, Bidart et Saint-Jean-de-Luz. En cause ? L'apparition d'une micro-algue de type Ostreopsis, qui provoque des symptômes grippaux.
Le soir même, après réunion entre les élus locaux et l'ARS, le drapeau rouge est levé. La baignade est autorisée dès le lendemain, mais la zone reste sous surveillance, et toutes les personnes présentant des symptômes sont invitées à se signaler.
Moins d'Ostreopsis dans l'eau
Ce vendredi 20 août, l'ARS fait le point sur la situation dans un communiqué. L'agence régionale de santé indique que "les résultats des prélèvements effectués le 16 août dernier par le laboratoire IFREMER Arcachon-Anglet font état d’une diminution de la concentration de la microalgue tropicale Ostreopsis dans l’eau."
Concrètement, la concentration d'Ostreopsis a été divisée par cent en trois semaines, passant de 494 860 cellules/L le 2 août, à 2 950 cellules/L le 16 août sur le site de Erromardie, à Saint-Jean-de-Luz.
395 personnes touchées
L'ARS indique que 395 personnes présentant des symptômes en lien avec l'exposition à la micro-algue ont été recensés, la plupart de "faible gravité".
"Ainsi ont été observés : maux de tête, fatigue, fièvre, courbatures, toux, rhinites, nez qui coule et saignements de nez, maux de gorge, irritation oculaire, vomissements, diarrhée, mais aussi des irritations cutanées (rougeurs avec ou sans démangeaisons) et plus rarement des tremblements, des douleurs musculaires et une gêne respiratoire. On note quelques cas avec des symptômes qui persistent au-delà des 48 h", énumère l'ARS, qui a travaillé avec le Centre antipoison de Bordeaux et la cellule régionale de Santé Publique France.
Moins de dix personnes, toujours selon l'ARS, ont présenté des cas plus sévères, dont "certaines ont fait l’objet d’une courte hospitalisation pour atteintes respiratoires."
Etudier et informer
Les prélèvements effectués par l'IFREMER n’ont pas encore permis d'identifier l'espèce exacte incriminée, entre l'Ostreopsis siamensis et/ou Ostreopsis ovata, cette dernière étant connue pour sa toxicité.
Il s'agit donc désormais d'étudier cette algue et de surveiller sa présence dans les eaux côtières. "Les connaissances sur les conditions de présence de cette microalgue sur nos côtes, de son développement et de ses impacts sanitaires étant encore partielles, elles nécessitent d’être documentées. Pour ce faire, un système de de suivi des analyses de l’eau et des signalements sanitaires sera pérennisé", annonce l'ARS.
D'autre part, "afin de mieux informer la population sur les risques potentiels de ces microalgues, des recommandations vont être à nouveau adressées aux professionnels de santé et une campagne d’information grand public va être diffusée par les communes concernées."