Fermées ce lundi 9 août pour suspicion de présence d'une algue toxique, les plages de Biarritz, Bidart et Saint-Jean-de-Luz vont rouvrir, après autorisation de l'ARS. L'algue présente dans l'eau ne serait pas Ostreopsis ovata, mais sa cousine Ostreopsis Siamensis.
Après une journée de fermeture ce lundi 9 août, les plages du littoral basque, à Biarritz, Bidart et Saint-Jean-de-Luz, vont rouvrir, selon les recommandations de l'ARS.
Réouverture prudente...
"Ce matin, nous avons confronté nos décisions avec les préconisations de l'ARS, qui sont effectivement de nature à permettre une réouverture des plages dès demain, parce que les faits signalés et les connaissances scientifiques à cette date semblent permettre une réouverture. C'est ce qu'on va tenter demain, en sachant, peut-etre qu'il faudra revenir sur cette décision si c'est nécessaire", explique le maire de Bidart, Emmanuel Alzuri, également délégué au littoral et à la qualité de l'eau au sein de la communauté de communes du Pays basque.
L'algue décelée sur le littoral a été envoyée à l'IFREMER à Arcachon pour analyse et étude. Il ne s'agit pas d'Ostreopsis ovata, connue pour sa toxicité en Méditerrannée, comme le redoutaient les surfeurs qui ont lancé l'alerte, mais sa cousine Ostreopsis Siamensis, dont les effets seraient plus bénins.
Comment explique-t-on la présence de cette algue sur le littoral ?
" C'est étonnant, car c'est une micro-algue tropicale, que l'on retrouve généralement dans eaux tempérées plutôt chaudes. Elle a été détectée une première fois l'an dernier sur les plages de la côte basque sud, en fin de saison, fin septembre" répond Maritxu Blanzaco, directrice de l'ARS dans les Pyrénées-Atlantiques.
Sa présence a peut-être été favorisée par les conditions climatique, avec les pluies abondantes, le vent et la houle, s'interroge-t-elle. "Nous sommes en train d'investiguer cela, mais ça reste surprenant..."
→ ecoutez l'interview de Magali Labadie, directrice du centre anti-poison au CHU de Bordeaux
Signaler ses symptômes
Le maire de Bidart pointe aussi l'absence de données épidémiologiques collectées sur le nombre de personnes qui auraient déclaré des symptômes après avoir fréquenté les plages.
Beaucoup de gens nous appellent pour signaler des symptômes après être allés à la plage, se baigner ou même sur le promenoir, il faut que l'information remonte pour que nous ayons une connaissance plus approfondie de cette algue.
En cas de doute, il est recommandé, dans un premier temps, d'aller réaliser un test Covid, et ensuite, si le test est négatif, d'aller consulter un médecin afin que celui-ci recense le cas et transmettre l'information à l'ARS.
"Je suis personnellement très vigilant à ce qu'il se passe sur le terrain, on est en contact permanent avec nos chefs de poste MNS, nous allons sur les plages plusieurs fois par jour" affirme Emmanuel Alzuri, qui n'hésitera pas à refermer les plages si cela s'avère nécessaire.
→ regardez le reportage de Perrine Durandeau et Sandrine Estrade