Après le médecin lui-même, c'est le conseil de l'Ordre des Pyrénées-Atlantiques qui va faire appel. La radiation avait été décidée par les instances régionales. Nicolas Bonnemaison avait été mis en examen pour sept cas d'euthanasie sur des patients âgés.
Le conseil départemental a tardé. L'appel a été voté mercredi, trois jours avant l'expiration du délai.
Il a été adressé au conseil national de l'Ordre, à Paris, qui examinera le dossier en appel.
En août 2011, le docteur Nicolas Bonnemaison avait été mis en examen pour "empoisonnement" de de malades en fin de vie, dont le décès aurait pu être précipité par l'administration de certaines substances, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. La justice lui a d'abord notifié 4 cas puis 3 de plus.
Sans attendre le procès, la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins d'Aquitaine avait décidé sa "radiation du tableau", la plus grave des cinq sanctions qui pouvaient être appliquées.
Le Dr Bonnemaison avait déjà fait appel de cette décision.
Par ailleurs, plus de 350 médecins, dont une vingtaine de professeurs, ont signé la lettre ouverte adressée début février à l'Ordre des médecins et au président François Hollande, dans laquelle ils réclament eux aussi la suspension de la radiation de l'urgentiste.