Les ministres de l'Intérieur français et espagnol ont réaffirmé mardi leur volonté commune de "poursuivre" leur collaboration afin de "désarmer totalement" l'organisation séparatiste basque espagnole ETA.
"Nous allons continuer la collaboration parfaite entre nos deux pays" pour parvenir à un "désarmement total" d'ETA, a déclaré le ministre français de l'Intérieur, Bruno Le Roux, qui a reçu mardi son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido.
"Merci à la France pour sa collaboration" dans la lutte contre l'organisation séparatiste, dont il "espère la dissolution complète" et la "remise totale de toutes ses armes", a indiqué pour sa part M. Zoido.
Les deux ministres ont insisté sur l'ancienneté de cette collaboration franco-espagnole et évoqué par ailleurs "l'excellence" de celle visant le terrorisme jihadiste.
Ils ont insisté à cet égard sur "l'enjeu" des contrôles aux frontières au sein de l'Union européenne (UE) et des "pays tiers" comme le Maroc ou la Mauritanie.
"Nous échangeons des renseignements" et le "niveau de confiance est sans précédent" entre les deux pays, a dit le ministre espagnol qui a appelé la France à "présenter davantage de projets communs" dans l'UE.
"Il y a des habitudes d'échange, il faut les renforcer", a renchéri le ministre français: "Nos services coopèrent de façon efficace".
En novembre 2016, Madrid et Paris ont porté un nouveau coup dur à l'ETA, déjà à l'agonie, avec l'interpellation au Pays Basque français
de l'un de ses derniers chefs présumés dans la clandestinité, Mikel Irastorza.
L'ETA, fondée en 1959 dans la lutte contre la dictature franquiste, est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus
de 40 années de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre.
"Il ne faut pas confondre les victimes et les bourreaux", a aussi déclaré M. Zoido: "En Espagne, nous savons qui sont les victimes et qui sont les bourreaux".