Béarn : la police utilise pour la première fois un drone pour contrôler des zones boisées durant le confinement

Un drone de la police pour veiller au respect du confinement dans des zones difficiles d'accès, c'est une première pour les autorités policières dans l'agglomération paloise. Cette opération s'est déroulée mercredi 29 avril. Elle est appelée à être renouvelée.

 

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Il y a des sites plus compliqués que d'autres à surveiller. Pour repérer les contrevenants au confinement sur le chemin Henri IV près de Pau, la police nationale et la police de l'environnement ont utilisé le mercredi 29 avril un drone aux couleurs des forces de l'ordre. 
Pour la première fois en Béarn depuis le début du confinement, les policiers ont contrôlé les zones boisées de Bizanos, près de Pau, à l'aide d'un drone piloté par un agent formé et qualifié. Par temps ensoleillé, le chemin Henri IV au départ de Franqueville est un secteur très prisés des promeneurs à pied ou à vélo. "Il est très difficile d'avoir une visibilité totale sur ce domaine en patrouillant au sol, c'est pourquoi nous avons choisi d'intervenir avec le drone", souligne Laurent Massonié, chagé de communicaton et prévention à la Direction départementale de la sécurité publique des Pyrénées-Atlantiques.

 
Bilan de l'opération : trois jeunes en VTT verbalisés pour défaut de dérogation et plusieurs contrôles. Le confinement est dans l'ensemble bien respecté.

On fait d'abord tourner le drone pour avoir une première approche globale du secteur. Ensuite la police de l'environnement en VTT ou motocross sillone en profondeur les sentiers et ramène vers l'extérieur les éventuels promeneurs pour un contrôle - Laurent Massonié, DDSP 64
 


Le drone ne verbalise pas

Le survol de la zone par drone permet un premier repérage dans des espaces boisés très étendus. Il offre ainsi un gain de temps aux forces de l'ordre. Il peut filmer et photographier mais ces images ne constituent pas une verbalisation, "ce n'est pas comme un flash automatique pour les excès de vitesse" précise Laurent Massonié, " Il faut que l'infraction soit constatée par un agent". Ce drone ne dispose pas non plus d'une fonction micro pour diffuser des messages de prévention aux promeneurs, tel que cela avait été fait par la police chinoise à Wuhan pendant le confinement. 
 


Des missions multiples pour l'avenir

Si le drone pourra à nouveau être utilisé pour des opérations de contrôle dans les zones boisées de l'agglomération paloise ou sur le littoral basque durant le confinement, il a d'autres missions.
Il peut également servir à rechercher une personne disparue : " Avec le drone, il sera possible d'avoir une visibilité sur des zones où les effectifs de police ne peuvent pas accéder facilement, comme près du Gave de Pau, par exemple", explique Laurent Massonié, " Et il peut également permettre au Raid d'avoir une vue d'ensemble sur un secteur lorsqu'il doit se positionner et éviter les points dangereux".

A Pau, lors du G5 rassemblant le président de la République et les chefs d'Etat africains, le drone a été sorti en anticipation pour filmer, par exemple, le quartier du chateau. Le film réalisé a été modélisé en 3D. C'était un apport stratégique pour sécurisier au mieux les sites utilisés pour ce sommet.  
Laurent Masonié - DDSP 64

Parmi ses autres missions, le drone pourra servir à sécuriser des sites sensibles en cas de risque terroriste ou une grosse manifestation pour prévoir ainsi tout mouvement de foule dangereux. L'utilisation du drone par la police est amenée à se développer.
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