Cette saison, la neige est tombée tardivement sur les pistes d'Artouste à Laruns, dans les Pyrénées. Les vacanciers s'en réjouissent, mais la station fait face à une équation économique compliquée.
Deux mètres de poudreuse en haut des pistes, 60 centimètres en bas : la neige est arrivée tard cette année à Artouste mais en abondance. De quoi ravir les touristes et clients de la station à quelques jours de la fin de la saison de ski.
“C’est bientôt terminé donc il faut profiter à fond de cette bonne neige et du beau temps”, se réjouit une skieuse, le sourire aux lèvres.“On a de la chance d’être super bien tombé”, reconnaît un vacancier venu de Nantes. “C’est le pied !”, prolonge un habitué des pistes béarnaises. “Je loue un chalet ici depuis cinq ans. On sait très bien que parfois, il y a de la neige, parfois pas. Dans ce cas-là, on trouve d’autres occupations.”
Des alternatives au ski
La rareté des chutes de neige s’est fait particulièrement sentir cet hiver. Le domaine skiable a été ouvert seulement deux jours au mois de janvier. La station n’a eu d’autre choix que de proposer des alternatives à la glisse.
Le petit train touristique a notamment repris du service, alors qu’en principe, il fonctionne uniquement de juin à septembre. “On a exploité le train pendant Noël et au début des vacances de février”, indique le directeur de la station Jean-Christophe Lalanne.
"Notre matière première, c'est la neige"
Un moindre mal qui ne compense pas totalement les pertes économiques de la station. Elle comptabilise 15 000 journées skieurs cette saison, contre 70 000 en temps normal. “C’est compliqué pour tout le monde, que ce soit les socio-professionnels ou les saisonniers”, concède Jean-Christophe Lalanne. “Notre matière première en hiver, c’est la neige”.
Un manque à gagner que la station espère compenser par la fréquentation du petit train l’été. Son domaine skiable reste ouvert jusqu’au 17 mars.