Ils étaient une centaine réunis ce matin à Laruns, des bergers et des chasseurs de la vallée d'Ossau mais aussi venus des Hautes-Pyrénées. Leur objectif : effrayer les deux ourses pour les empêcher de s'installer dans la zone.
Ils se sont dispersés par petits groupes pour plus d'efficacité et sont partis après avoir spécifié aux médias qu'ils n'étaient pas les bienvenus.
Pour autant notre équipe a pu rencontrer sur place certains d'entre eux. Ils s'étaient réunis à Laruns à 7h30 ce matin sur la route menant à Artouste. Et la tension était clairement palpable. D'autant que les bergers et chasseurs disent avoir été la cible de menaces de mort et de pressions.
Ils avaient donc décidé de mettre en place une battue pour empêcher que ces ourses s'installent dans le secteur. L'objectif est de les renvoyer du côté espagnol. Ils étaient donc une centaine mobilisés tôt ce matin. Une fois les voitures garées sur le bas-côté de la route ils sont partis vers 9h.
Il s'agit de la première battue d'effarouchement depuis la réintroduction cette semaine de deux ourses dans le Béarn. C'était le 4 et 5 octobre dernier précisément. A l'époque les opposants à ces réintroductions avaient organisé des blocages sur les routes mais c'est finalement par les airs que les deux ourses avaient été déposées dans la montagne. Suite aux opérations menées par les hélicoptères des coups de feu avaient même été entendus dans la vallée, preuve que les bergers n'allaient pas en rester là.
Les bergers présents dénoncent un passage en force de l'Etat. Pour eux il en va de la survie du pastoralisme et plus largement de la présence de l'homme en montagne.
Écoutez les explications d'Elise Daycard :