Pau: encore un poney retrouvé mutilé, la fondation Brigitte Bardot se porte partie civile

Au poney club de l'association OGFA (Foyers de l'Amitié), à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est le dégoût et la sidération : jeudi 27 août, la ponette "Lulu" a été retrouvée recouverte de sang, de coupures et de traces de lacérations alors qu'on l'y avait laissée seulement une heure plus tôt.

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Cyril Balzagette raconte que ce matin là, ils sont allés chercher une ponette dans un champ un peu excentré dans un quartier résidentiel (route de Buros), alors que le centre équestre se trouve en plein centre-ville (La ferme Saint Joseph Boulevard du Cami Salie). Ils venaient installer à sa place une autre ponette, "Lulu", durant le temps où la première ponette serait prise en charge par le maréchal ferrant.

Arrivés sur place, la première ponette avait des traces de peinture rose mais ne semblait pas blessée. Ils l'emmènent au maréchal ferrant en laissant "Lulu".
Et c'est à leur retour, "vers 10h30" qu'il découvre la ponette en sang, avec de nombreuses blessures et coupures sur le corps et "un peu de peinture rose sur le museau alors que les deux ponettes ne s'étaient pas touchées..." "Elle était effrayée à notre arrivée, et en sueur"
Sur place, aucun objet coupant: il ne fait aucun doute qu'elle a été la cible d'un ou plusieurs agresseurs. "Ça nous a sidéré. S'en prendre à un animal comme ça. Et personne n'a rien vu". 
 


Bien-sûr, un vétérinaire est venu pour expertiser et soigner les blessures de la ponette et tous les poneys ont été rentrés au centre équestre.

Les policiers, venue faire les premières constatations, remettent cet acte dans le contexte actuel d'agressions et tortures, parfois jusqu'à la mise à mort, d'équidés. Pour autant, les similitudes s'arrêtent là car, ailleurs, les animaux subissent en général une découpe d'une oreille ou des yeux ainsi que les parties génitales.

Le centre équestre a déposé plainte.

2 ans de prison et 30 000 euros d'amende

Daniel Raposo de la fondation Brigitte Bardot indique, ce vendredi 28 août, que la fondation soutiendra en France toutes les plaintes de ce type et que son avocat se rendra à tous les procès, si on trouve les responsables de ces actes.
Il rappelle que pour "sévices graves et cruauté, et d'après l'article 521-1 du code pénal, les coupables risquent 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende".

Malheureusement, les cruautés envers les animaux représentent près de 5000 dossiers. "En s'attaquant à un cheval, le troisième animal préféré des Hommes, il pensait peut-être attirer l'attention..."
Toutefois, il le rappelle, la fondation continue de militer pour que le cheval, à l'instar du chien et du chat, soit considéré en France comme un animal de compagnie... et qu'on ne continue pas à le manger.
 

Le ministre de l'agriculture en soutien

 

 
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