La ville de Pau met en place une nouvelle méthode pour se débarrasser des chenilles processionnaires. C’est le paintball lanceur de phéromones qu’a choisi la municipalité pour lutter contre les larves qui s’attaquent aux conifères en grignotant leurs aiguilles.
La prolifération est d’une telle ampleur que les services de la ville sont contraints de faire des choix, La ville compte mille cinq-cents hôtes potentiels, « Sur ces mille cinq-cents hôtes, il faut trouver les lieux de tolérance zéro, essayer de hiérarchiser la stratégie de lutte ». explique Antoine Gauthier, responsable du service patrimoine arboré de Pau.
« Pour hiérarchiser ses interventions, nous avons sélectionné tous les sites sensibles, c’est-à-dire, tous les sites qui accueillent soit une activité liée à la petite enfance, ou les sites qui accueillent les activités liées à la médecine ».
Une fois ces lieux identifiés, tous les arbres potentiellement problématiques sur un périmètre de cinquante mètres sont traités pour limiter cette prolifération très problématique.
Une technique qui fait ses preuves
L’objectif de ce produit projeté est de limiter la reproduction des papillons, c’est la technique de confusion sexuelle. Pour le moment, son efficacité est mesurée entre 80% et 90% de réussite. C’est une méthode reconnue et validée par les autorités. « Ce moyen de lutte a été testé et approuvé par l’INRA » précise Antoine Gauthier.
Un danger pour la santé
Ces larves urticantes présentes en abondance dans la région peuvent avoir un impact considérable sur l’Homme comme sur l’animal.
Il y a des conséquences sur la santé humaine, cela peut aller de la simple démangeaison à l’œdème. […] Les chiens sont particulièrement sensibles et ont tendance à essayer d’attraper les chenilles, ça peut causer une nécrose de la langue qui peut entraîner la mort de l’animal.
Mais c’est une solution difficile dans sa mise en œuvre. "Ce traitement peut dépendre des conditions météorologiques, il faut du beau temps pendant deux à trois jours pour que le produit ne soit pas lessivé ».
La ville dépense pour cette opération cinq milles euros.