C'est l'angoisse de l'attente pour les salariés de la Scopelec Aquitaine. Exclus du plan de reprise de leur groupe la semaine dernière, ils ne savent pas si leur filiale trouvera un repreneur ou si elle sera liquidée. Décision ce mercredi 4 janvier.
Les visages sont marqués, les traits tirés. Les représentants du personnel étaient réunis en CSE avec la DRH du groupe ce lundi matin sur le site de Montardon, près de Pau. L'un des six de la Scopelec implantés sur le territoire aquitain.
La filiale aquitaine exclue du plan de reprise
Cette réunion fait suite à la reprise de la coopérative par le groupe Circet, décision du tribunal de commerce de Lyon mercredi 28 décembre dernier. Circet, propriété du fonds d'investissement britannique IGC, n'a pas souhaité intégrer la branche aquitaine à son rachat.
"Le plan de reprise qu'avaient déposé les salariés n'a pas été validé par les juges, ça a été une très très grosse déception" se désole Mario Cesaro, délégué CGT de la Scopelec Aquitaine. Ce plan prévoyait de conserver 1457 emplois sur les 2300, au total, dans l'hexagone. Il aurait aussi permis de faire perdurer la plus ancienne et plus importante coopérative de France.
Décision le 3 janvier
Les 143 employés aquitains sont maintenant dans l'attente d'une nouvelle décision du tribunal de commerce de Lyon. "Une audience est prévue mercredi matin pour un redressement ou une liquidation" précise Eric Migliorini, le directeur d'exploitation du site béanais de Montardon.
Peu d'espoir, toutefois, à en attendre selon les représentants syndicaux.
Certaines personnes seront peut-être reprises dans le bordelais
Eric Migliorini - directeur d'exploitationà France 3 Aquitaine
"Certaines personnes seront peut-être reprises dans le bordelais puisque Circet se fait fort de poursuivre les contrats de déploiement de la fibre et du très haut débit en Gironde et en Dordogne. Mais pour ce qui nous concerne, nous, ici dans le sud, c'est du chômage qui nous attend" redoute Mario Cesaro.
A Montardon, soixante personnes sont concernées par cette menace de liquidation. Eric Migliorini veut croire que les acteurs locaux feront un geste. "J'espère qu'ils se positionneront pour les collaborateurs des Pyrénées-Atlantiques et des Landes" dit-il, "si même quelques-uns peuvent être sauvés, ça vaut le coup".